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Ankara s'appuie sur le pragmatisme politique pour garantir ses intérêts dans le nouvel ordre Rapprochement turco-américain, partage des rôles avec Téhéran et renforcement de sa présence au moyen orient



Ankara s'appuie sur le pragmatisme politique pour garantir ses intérêts dans le nouvel ordre                                    Rapprochement turco-américain, partage des rôles avec Téhéran et renforcement de sa présence au moyen orient
La politique turque au Proche et Moyen Orient se caractérise par beaucoup de réalisme et de pragmatisme et qui n'a d'autre but que de consacrer le rôle de la Turquie comme puissance régionale de premier plan, puisqu'Ankara a plusieurs cartes à son actif pour négocier.
Il semblait clair depuis l'annonce de la décision de la Turquie d'adhérer au projet du « bouclier antimissile » américain, que l'intérêt de la Turquie se portait vers le sud et l'est, en renforçant sa fonction dans l'Otan, et les pays du Moyen-Orient mais en préservant également des marges de man'uvre en sa faveur. Cette politique turque intervient dans un contexte de profonds changements que connait la région arabe mais aussi après que la Turquie ait été convaincue de l'impossibilité d'adhérer prochainement au club européen « chrétien » fermé et de préserver sa situation économique développée dans le cadre de l'accord d'union douanière signé en 1964. Alors que la Turquie a perdu la carte chypriote et fait face à l'opposition française à son adhésion à l'UE et aux réserves de l'Allemagne , l'intérêt pour l'Est est devenu plus important, en plus du rapprochement entre Ankara et Washington. La vision stratégique de la Turquie sur la région du Moyen-Orient reflète sa position géopolitique qui lui impose de s'intéresser aux changements régionaux, qu'elle considère comme une source de menace pour la sécurité nationale, mais qui est également une opportunité de se positionner. Grâce au rapprochement turco-israélien qui n'a pas dépassé la ligne rouge, la Turquie s'est positionné dans la région à laquelle elle ne s'intéressait pas directement avant, particulièrement avec les conflits qui l'oppose à la Syrie sur le partage des eaux, et la concurrence avec l'Iran. La Turquie a toujours misé sur la politique d'alliance afin d'assurer ses intérêts, puisqu'avec la crise turco-israélienne, la Turquie a commencé à se rapprocher de l'Iran depuis la visite d'Erdogan fin 2009, de la Russie, des Etats-Unis après la crise avec l'Union européenne, et de l'Allemagne au plus fort de la crise avec la France. Elle a repris ses relations avec Paris lors de la guerre en Libye, et après que la France ait assoupli sa position sur le dossier arménien.


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