Algérie

Animation ramadhanesque à travers le pays : Soirées de variétés musicales



Plusieurs organismes culturels et autres initiatives du secteur privé proposent des programmes aussi divers que variés en matière d'animation des soirées ramadhanesques. L'Office national de culture et d'information (ONCI) a conçu un « spécial Ramadhan » aux salles El Mougar et Atlas, à Alger. La salle El Mougar accueille les concerts de musique de circonstance ' chaâbi, andalou, malouf et hawzi ' animés par des associations comme El Gharnatia, El Moutribya, El Wissal, Nessmet El Oula, Essafa, Badr El Houda et par des chanteurs comme Mehdi Tamache, Hacen Ahras, Omar Ourabah, Chafik Hadjadj, Soraya Zoubiri, Idir Lebhidj ainsi que des mounchid comme Marwene Essabah d'Irak. La salle Atlas de Bab El Oued fera exclusivement dans le madih et l'inched (chants religieux). Formations arabes et locales donneront des récitals religieux à l'instar de Abou Mahmoud Etarmidhi (Syrie), El Mounchid Amin El Hallaq (Jordanie), Badr El Houda de Ghardaïa ou encore la troupe Ahalil d'Adrar et Timmimoun. Le ticket d'accès à la salle Atlas est de 100 DA et entre 300 et 500 DA selon les concerts. « Durant le Ramadhan, il y aura aussi une forte participation. 23 jours de spectacles sont prévus à la salle El Mougar et Atlas d'Alger ainsi qu'une dizaine de concerts à travers les wilayas, présentés par 400 personnes et une centaine d'artistes et musiciens venus de Palestine, du Maroc, de Tunisie, d'Arabie Saoudite, de Syrie, de Jordanie et d'Afrique du Sud. La nouveauté, cette année, ce sont les concerts à travers les wilayas.C'est une initiative impulsée par le soutien effectif du ministère de la Culture de par les moyens. Car cet organisme, l'ONCI, s'est affirmé. Je pense que ce soutien a eu son impact et son rendement », a dit Lakhdar Bentorki, directeur de l'ONCI. L'office Riadh El Feth a établi un programme éclectique. Du chaâbi, du jazz, du rock, du gnawi et de l'andalou, à l'image des soirées avec la troupe Nagham, Djmawi Africa, Hamidou, Azeddine Tebibel, Hamdi Benani, D'zaPir, B.B. Blues' Le palais de la culture Moufdi Zakaria d'Alger n'est pas en reste, il abritera des activités culturelles. Du théâtre avec la pièce de Ziani Chérif Ayad, Café bonheur, El gourbi ya mon ami ; du chant avec cheb Anouar, Nardjess, Selim Hellil, Khaled Barkat, Farid Khoudja, Hamdi Benani, Hacène Dadi, El Ferda de Béchar, Nasreddine Chaouli, Hamidou ou encore Réda Sika. De belles têtes d'affiche. Arts et culture, pour la circonstance, a lancé Layali Ramadhan 2010. Un programme consistant pour tous les goûts musicaux. Gypsy avec Traina d'Alger, hawzi avec Nasreddine Chaouli et Hamidou, malouf avec Hamdi Benani, chaâbi avec Chaou Abdelkader et Sid Ali Driss ou encore du chant d'expression kabyle avec Brahim Tayeb et ce, aux espaces du théâtre de verdure Laâdi Flici. De front, des khaïma éclosent partout dans la capitale, comme celle baptisée Fi Kaâdat L'hbab de l'hôtel Hilton, aux Pins maritimes.Éclosion de khaïmasSon programme est d'une teneur diverse et dense. Du chaâbi, de l'andalou, du hawzi, du assimi, du charqui, du chaoui, du staïfi' Des artistes tels Hamidou, Anouar, Mohamed Lamine, Samir Toumi, Lyes Ksentini, Taoufik Aoun, Salim Chaoui, Samir Assimi, Massi, Hakim Salhi, Radia Manel, la formation Noudjoum Eleil ou encore le DJ Saddek El Marakchi ainsi que des intermèdes de détente et des défilés de mode comme celui exhibant une collection 2010 du caftan marocain. Et ce, dans un décor de circonstance des Mille et une nuits. Les soirées sont programmées de 21h à 2h. Le ticket d'accès est de l'ordre de 1300 DA les jours de semaine et de 1600 DA le week-end avec deux boissons (chaude et fraîche) et une confiserie. « Je voudrais que ces soirées ramadhanesques soient un moment de détente exceptionnel, culturel et artistique pour le public. Nous accueillons les familles, les jeunes, les corporates ou encore les diplomates. C'est la première fois que le Hilton organise un tel programme riche, animé et festif' Et puis, l'accès est facile et le parking assuré », indique Ould Ali Mohamed Amine, directeur commercial et marketing de l'hôtel Hilton. Pour leur part, les autres région du pays connaissent une certaine ambiance festive. Tizi Ouzou vit, ces jours-ci, au rythme des soirées artistiques organisées par la direction de la culture pour animer la capitale du Djurdjura. La maison de la culture Mouloud Mammeri abrite, chaque soir, un gala artistique avec une pléiade de chanteurs, histoire de permettre aux familles de la ville des Genets de se relaxer après la rupture du jeûne. Au total, 30 galas artistiques sont programmés tout au long du mois de Ramadhan à Tizi Ouzou. C'est Aït Djoudi Saâdi et Akli Begriche qui ont ouvert le bal des spectacles, jeudi dernier, avec une affluence timide pour le premier jour de carême, en attendant les rendez-vous avec des artistes très connus qui drainent les foules.D'ailleurs, Lounis Aït Menguellet et son fils, Djaffar, animeront deux spectacles les 28 et 29 août. Le lendemain, Akli Yahiatène donnera un concert en compagnie de Ahcène Ath Zaïm. D'autres chanteurs à la notoriété bien établie, notamment en Kabylie, sont également prévus. Il s'agit, entre autres, de Ali Amrane, Yasmina, Hacène Ahrès, Zayen, Cherif Hamani, Groupe Abranis, Nouara, Brahim Tayeb, Lounès Kheloui, Fahem Mohand Saïd, Kamel Igman. La coqueluche de la nouvelle génération, Mohamed Allaoua, reviendra également, cette année, pour subjuguer les férus de la chanson rythmée. Il est programmé pour vendredi 27 août au niveau du stade Oukil Ramdane où sera à l'affiche, la veille, le king du raï, Khaled. A Oran-ville, l'essentiel des veillées culturelles accompagnant les nuits ramadhanesques est à prévoir pour le début de la semaine prochaine, exception faite pour le théâtre régional d'Oran Abdelkader Alloula, qui a entamé, hier, ses activités mensuelles avec la pièce Le Projet de la coopérative Derja théâtre. Pas moins de 27 autres soirées, réparties essentiellement entre art théâtral, soirée rire et musiques diverses, feront vibrer les travées de cet auguste édifice qui trône sur la place du 1er Novembre, pas très loin du théâtre de verdure Hasni Chekroun où, une semaine auparavant, s'est tenu le 3e Festival de la chanson oranaise qui a enregistré un nombre record d'entrées. L'Office des arts et de la culture, dépendant de l'APC d'Oran, opte, ce Ramadhan, pour une activité culturelle éclatée, une activité qui met à contribution la majorité des secteurs urbains dépendant administrativement de la mairie aux Deux lions.Du ch'îr el malhoun au menuAinsi, à côté de la mythique place Tahtaha, au c'ur de Mdina Jdid, où il est prévu des concerts de chants puisés du patrimoine local avec, notamment, la présence de Maâti Hadj, une belle voix qui rappelle étrangement celle du chantre de la chanson oranaise Ahmed Wahby, une tournée folklorique est inscrite dans l'agenda culturel de l'office. C'est l'inénarrable Nouna Mekki, auteur de Arsam Ouahran et parolier attitré de Houari Benchenet, qui est chargé d'animer les douze secteurs de la commune. Il sera accompagné, dans sa tournée artistique, par la majorité des chantres de la chanson bédouine qui ont élu domicile à Oran depuis des lustres. Du côté du conservatoire Ahmed Wahby, qui a été dernièrement rouvert après un sommeil qui aura duré bien trop longtemps pour les mélomanes, la musique andalouse accapare l'essentiel du programme du mois sacré. Nombre d'associations musicales de l'ouest du pays y sont prévues, à l'image de Andaloussia de Sidi Bel Abbès, Rachidia de Mascara, Nassim Tarab de Aïn Témouchent, Ibn El Bahji de Mostaganem et Gharnata de Tlemcen. A côté de ces activités culturelles programmées par des institutions publiques, dont la tête de file reste indéniablement le théâtre régional d'Oran, habitué à aller à la rencontre de tels événements, l'Institut de développement des ressources humaines (IDRH), piloté par Mohamed Bahloul, alignera une série d'activités, principalement des conférences et des tables rondes autour de l'art, de l'histoire, de l'économie et de la politique.


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