Algérie

Animation culturelle ramadanesque à Oran


Une plus grande adhésion du public Le déclic s’est enfin produit. On constate, ces derniers jours, une plus grande adhésion du public aux soirées culturelles inscrites dans le cadre du programme spécial d’animation culturelle durant le mois de ramadan et initié par l’Office communal des arts et de la culture. Une situation qui contraste considérablement avec les deux premières soirées où les spectacles à l’affiche ne parvenaient pas à drainer grand monde. Le gala musical, organisé dans la soirée du dimanche à la salle Es-Saâda, atteste de cette sensible évolution. Rencontré dans la salle, M. Azri Ghaouti, délégué aux affaires culturelles de la ville et principal artisan du programme d’animation culturelle, ne cache pas sa satisfaction quant à cet engouement subit, lui qui, chaque soir, butine de manifestation en manifestation pour en jauger l’impact sur le public et relever d’éventuelles défaillances. «Notre principal objectif à travers ce programme d’animation des soirées de ramadan était de saisir l’occasion qui nous est offerte pour rouvrir certains espaces culturels qui avaient pratiquement disparu de l’imaginaire des Oranais parce qu’ils ont été définitivement fermés ou utilisés qu’en de très rares occasions pour des événements divers. Aujourd’hui que le simple fait que le public retrouve le chemin de ces salles constitue en soi un motif de satisfaction. Un deuxième objectif consistait à inciter les artistes à faire preuve de plus de professionnalisme en s’organisant. Les plateaux ont été, cette fois, contractualisés avec les seuls chefs d’orchestre uniquement pour éviter des négociations parcellisées avec tous les artistes. Le résultat est patent». Le programme culturel pour la soirée du dimanche s’articulera autour de deux volets: le théâtre et la variété musicale. Tandis que le Conservatoire municipal faisait relâche, dans la salle El Feth, qui redonnait à la scène sa véritable vocation, c’est l’inénarrable Mohamed Mihoubi qui présentait, devant son inconditionnel public, son one man show «Les Coulisses» alors qu’à la salle Es-Saâda, le public était convié à un gala de musique oranaise animé par un orchestre dirigé par Abdellah Ghorbal. Cette soirée musicale se déroulera en présence d’un nombreux public, composé en grande partie par des familles qui se laissera aller à la nostalgie en appréciant les enivrantes mélodies du patrimoine musical oranais. Dans les travées, des groupuscules de jeunes danseurs se formeront pour se défouler sur les rythmes entraînants. Entrecoupé d’intermèdes comiques avec des gags burlesques animés par le duo Hazim et Hamid, le gala sera inauguré par Abdelkrim qui inscrira sa prestation dans le registre chaâbi en reprenant deux chansons célèbres: «Ma taslounich» de Momahed El Ankiss et «El Hmam» de Hadj Mohamed El Anka. De sa voix éraillée, le chanteur Kaddouri Bensmir tentera de toucher la fibre nostalgique de l’assistance en interprétant d’anciennes chansons du patrimoine oranais, notamment «Baghi nahjar men del bled», «Lamouni ou gharou menni» et sans trop de conviction «Ouahd el Ghazl» de feu Ahmed Wahby. Le clou de la soirée devait être incontestablement le tour de chant de Baroudi Benkhadda, celui qu’on considère comme le digne successeur de Blaoui Houari. Le chanteur à la voix chaude puisera à volonté dans le répertoire de son maître spirituel en chantant «Jaou izourou el welya», «Serradj ya farès el qam», «Ach bqali», «Ouinkoum ya ouled bladi ouinkoum» ou «Rani Mhayer». G. Morad
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