Algérie

Animation culturelle durant le mois de Ramadan à Oran



Les quartiers périphériques non concernés Si l’animation culturelle a été particulièrement effective durant ce mois de ramadan, elle n’aura été cependant circonscrite qu’au seul centre ville et en des espaces bien déterminés. Les quartiers périphé-riques de la ville ne semblent pas avoir été jusque là concernés par la profusion de spectacles au menu et n’auront pas, de ce fait, droit à leur part de divertissement pour combler les longues soirées du mois de ramadan. Pourtant, dans son programme d’animation culturelle, l’Office communal des Arts et la Culture avait prévu une décentralisation partielle de certaines manifestations culturelles en vue de les porter dans des espaces ouverts, places publiques et kiosques à musique dans plusieurs quartiers, notamment à El Makkari, Gambetta, Sidi El-Houari, au Square Port Saïd et à la Maison des jeunes d’Ibn Sina. Dans les quartiers non concernés par le programme d’animation culturelle, les résidents devront donc pallier le manque d’activités culturelles, soit en se rivant sur le petit écran; soit, pour les moins casaniers, s’adonner aux promenades vespérales. Ceux du quartier Choupôt se contentent, pour meubler leur temps, de déambuler dans l’artère principale du quartier et d’humer, à pleins poumons, l’air frais de la nuit ou encore d’aller machinalement s’attabler dans les cafés et assister, dans une atmosphère bruyante et enfumée, aux parties très disputées de rami, ronda ou dominos ou encore déguster quelques délicieux rafraîchissements aux terrasses des crémeries, qui sont littéralement investies par les clients après le f’tour pour ne pas désemplir de toute la soirée. Dès la fin de la prière des taraouih, ce sont les premières nuées de passants qui vont littéralement envahir par processions ininterrompues cette artère toujours bourdonnante d’activité où aucune habitation n’a pu résister à la fièvre de masquer sa façade par le plus grand nombre possible de magasins. Leurs vitrines regorgent d’articles qui empiètent souvent sur les trottoirs déjà encombrés de passants. La chaussée de cette avenue bordée de ficus, qui a connu une fulgurante et défigurante métamorphose, est durant toute la soirée sujette à des encombrements provoqués par l’incessant et bruyant cortège de véhicules qui ramènent des familles entières venues faire leurs emplettes. La petite crémerie, située à l’extrémité sud de l’avenue et dont les tables parsèment le jardin fleuri en face du marabout de Sidi Senouci, arrive difficilement à absorber les vagues successives des clients qui doivent se mettre à l’affût du moindre mouvement des consommateurs pour avoir le droit à une place assise et apprécier un moment de détente autour d’une glace. L’incessant va et vient durera jusqu’au petit matin et reprendra la soirée prochaine. G. Morad


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