Anguille sous roche

Le marché des transferts des joueurs s'est enflammé ces derniers jours. Des contacts tous azimuts, souvent fictifs pour faire monter les enchères, sont entrepris dans un marché en ébullition. C'est à qui décrocher le gros lot. Et la presse fait le jeu des joueurs et des présidents des clubs en prêchant souvent le faux à des desseins inavoués.
Durant l'intersaison, cette même presse valorise des joueurs et dévalorise certains autres. Les coups de pub sont si fréquents que l'on se demande si les présidents n'ont pas à faire à des Messi ou des Maradona. Des sommes colossales, à faire tourner la tête, sont annoncées ça et là, à droite et à gauche, et qui vont dans la poche de joueurs au niveau tout juste moyen, pour ne pas dire quelconque. La fausse pub est tellement efficace que les présidents des clubs tombent sur leur tête et ne se rendent compte de la duperie que tardivement, une fois que l'argent est parti en fumée. Mais à quoi rime-t-elle toute cette fausse publicité alors que le commun des Algériens sait très bien que tous les joueurs du pays réunis, ne forment pas une équipe nationale ' Il y a certainement anguille sous roche pour ne pas dire autre chose, encore plus grave. De toute façon, la presse contribue, d'une manière ou d'une autre, à enflammer un marché de plus en plus lucratif. D'ailleurs, même les députés de la nation, montrés du doigt par cette même presse pour une histoire de 100 000 DA d'indemnités, ont à leur tour dénoncé le marché des transferts qui n'obéit à aucune règle. Que faut-il donc entreprendre pour le réguler ' Certains proposent le plafonnement des salaires des joueurs. Une proposition somme toute logique pour mettre fin à l'enrichissement douteux. Mais les pouvoirs publics peinent à imposer des solutions offrant ainsi l'opportunité aux joueurs de prendre le maximum sans en donner le minimum à un football agonisant.