Trois mois après avoir pris les rênes de l'Angola, le président Joao Lourenço a commencé à démanteler, pièce par pièce, l'empire politico-financier bâti pendant le long règne de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos. Emblème ou caricature du régime familial instauré par le «camarade numéro 1» , sa fille Isabel est tombée la première. Mi-novembre, dernier, un décret présidentiel a sèchement mis fin à ses fonctions de présidente de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Il y a un peu plus d'un an, la «Princesse», 44 ans, classée femme la plus riche d'Afrique par le magazine américain Forbes, avait été nommée par son père à la tête de l'entreprise, provoquant un tollé dans les rangs de l'opposition. Malgré son rang, Joao Lourenço n'a pas hésité à la limoger. «Personne ne sera au-dessus des lois», «je serai le seul Président», avait-il proclamé. Peu l'avaient vraiment pris au sérieux. A tort. Car sitôt installé aux commandes de l'Angola, le président Lourenço a ouvert les hostilités en procédant à un vaste mouvement de nominations. En quelques semaines, les patrons des institutions ou secteurs les plus sensibles du pays (Banque centrale, pétrole, industrie du diamant, médias), tous des fidèles de l'ancien président, ont été remplacés par des proches du nouveau. La police et l'armée n'ont pas échappé à ce coup de balai. Avant de partir à la retraite, dos Santos avait pris soin de geler, pour plusieurs années, dans une loi, la hiérarchie à sa botte des forces de sécurité. Lourenço est passé outre en remplaçant les chefs de la police et du renseignement militaire. Il s'est attaqué aussi à d'autres enfants de dos Santos qui avaient été nommés par leur père à des postes très hauts.
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Posté Le : 26/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com