Algérie

Ancien, moderne



Ancien, moderne
L. B. : On parlait de l'évolution de la nouba et j'avais lancé l'interrogation : «Pourquoi ne pas écrire de nouveaux textes et mélodies pour la nouba '». Toufik avait déjà écrit dans le madih ou la hawzi? J'avais lancé une sorte de défi et il l'a bien saisi. (?) T. B. : On n'a pas fait cette nouba «contre» le patrimoine. Lila va continuer à interpréter et enregistrer les noubas du patrimoine.Elle ne va pas faire que de la composition. D'autre part, je n'ai pas composé cette nouba en solfiant une musique, avec un stylo et une feuille ou derrière un écran? Je ne fais que de la nouba depuis plus de 35 ans et j'essaie de faire ressortir tout ce que j'en ai appris. Ce n'est pas une composition programmée abstraitement.L. B. : Il y a ceux qui se limitent à la conservation du patrimoine et émettent des réserves sur toute tentative de composition. Evidemment, je ne suis pas d'accord avec eux. Je pense qu'un patrimoine qui n'est pas réinterprété et enrichi en permanence est un patrimoine qui risque de mourir. Répéter la même chose et faire «le perroquet» (selon l'expression de Cheïkh Boukli) ne rend pas service au patrimoine. Par contre, une composition ne peut que mettre en valeur ce qui existe déjà.On peut amener de cette manière les gens à écouter la musique du patrimoine. Prenez l'exemple du gnawi. Peu de gens écoutaient ce patrimoine musical avant la vague de gnawi modernisé. L'un ne tue pas l'autre. Au contraire, ils se rendent service mutuellement. L'ancien peut côtoyer le moderne.




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