Anarchie urbanistique au lotissement S6 Sidi Djillali

«C’est l’anarchie !» Les habitants du lotissement «S6» de Sidi Djilali sont unanimes à dénoncer la situation de laisser-aller qui prévaut dans cette partie de la ville, devenue, au fil du temps, presque infréquentable. En fait, ils critiquent l’attitude de certains  propriétaires de lots terrains dits sociaux qui, selon eux, tardent à lancer les travaux de construction de leur habitation favorisant l’insalubrité des lieux et la dégradation de leur cadre de vie. «Ces parcelles sont devenues des décharges à ciel ouvert et de lieu de débauche», déclare Chadli Ahmed, président de l’association de quartier. Selon lui, de nombreux propriétaires de lots de terrain destinés à l’auto-construction refusent, à ce jour, de se plier aux exigences urbanistiques dictées par les récentes lois promulguées pour, justement, mettre un terme à l’anarchie urbanistique qui défigure de nombreux quartiers et villes. «Nous avons lancé un appel aux propriétaires afin de se rapprocher du bureau de l’association pour trouver une solution à cette situation insupportable, en vain», indique M.Chadli. Des citoyens de Sidi Djilali, habitant à proximité du lotissement S6, dressent le même constat. «Certaines parcelles non construites servent depuis peu comme respectables aux déchets ménagers en tous genres», révèlent-ils. Avec le mois du ramadhan et la frénésie de consommation des produits alimentaires, ces parcelles se transforment vite en  de véritables décharges sauvages en plein centre urbain. L’anarchie urbanistique, qui ne cesse d’enlaidir, ces dernières années, et dans des proportions très alarmantes,  la nouvelle ville de Sidi Djilali, ne semble pas inquiéter, cependant, outre mesure, les responsables locaux. La démission des pouvoirs publics, la corruption et l’incompétence érigée en système de gestion de la cité «empêchent la prise en charge effective des problèmes de milliers de citoyens livrés à eux-mêmes», font remarquer des citoyens qui disent ne plus faire confiance aux autorités publiques.