Algérie

Anarchie et défaillances dans les écoles



La réunion qui a regroupé les parents d'élèves et la Direction de l'éducation d'Oran il y a quelques jours, a permis de dévoiler les obstacles que rencontrent les élèves, à savoir "des classes surchargées, un manque de mobilier, des cantines servant des repas froids quand d'autres n'ont pas ouvert faute de locaux, un ramassage scolaire défaillant malgré les vingt-trois bus mis à disposition par la wilaya aux communes, des écoles sans eau et sans savon, une absence de contrôle des sources d'eau, un personnel (gardien, femme de ménage) insuffisant, des projets de réalisation d'écoles délocalisés à cause d'une mauvaise planification..." Kamel Mohamed, le président de la Fédération des associations de parents d'élèves de la wilaya d'oran ne mâche pas ses mots, lorsqu'il déclare : "Certaines APC sont démissionnaires, la DE ne consulte pas régulièrement les parents d'élèves et les associe rarement aux décisions qui concernent leur enfants. Toutefois, elle n'hésite pas à les solliciter pour jouer les pompiers." Avec 195 222 élèves et 576 écoles et groupes scolaires, le cycle du primaire à Oran baigne dans les incohérences. "La santé et la sécurité des enfants sont primordiales (?) mais nous constatons de graves insuffisances", souligne le président de la Fédération des parents d'élèves. Par ailleurs, les nouvelles écoles sont dépourvues de logements de fonction, ce qui accentue le problème des absences et des retards des enseignants. Pour les enfants habitant des fermes et des villages isolés, c'est une autre paire de manches. "Imaginez les enfants du douar Graidia (commune de Tafraoui) qui parcourent chaque jour des kilomètres pour se rendre à l'école alors qu'un groupe scolaire au douar réglerait le problème", s'insurge un parent d'élève. Même les enfants des familles relogées dans les nouveaux pôles urbains vivent le calvaire de la surcharge. Les exemples sont légion et il suffit de citer celui du pôle Hayet-Regency (4 100 unités LPP) où seul un groupe scolaire de 12 classes a ouvert ses portes. Cela montre bien que les projets intégrés ne sont pas une réalité sur le terrain. La gestion des écoles par les APC n'a pas porté ses fruits. Au contraire, car hormis quelques rares exceptions, ni les travaux de réparation des écoles qui devraient se faire pendant les vacances d'été ni les repas chauds exigés pour les enfants par les parents d'élèves ne sont entrepris par les sevices compétents.
NOUREDDINE BENABBOU


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