Algérie

Anarchie : Des espaces urbains squattés



Les orientations et directives de la wilaya obligeant les institutions et administrations publiques à libérer les rues et venelles fermées durant la décennie noire n'ont été appliquées que partiellement.Certaines institutions continuent de défier la réglementation en occupant illégalement les espaces publics attenants à leurs sièges. Ces administrations récalcitrantes vont à l'encontre des nouvelles mesures qui encouragent une plus grande ouverture de la capitale, particulièrement en ce début de la saison estivale, où il est question d'encourager les activités nocturnes, notamment après la fin du confinement dicté par la pandémie du coronavirus.
Les exemples qui illustrent cette posture du fait accompli ne manquent pas. A l'avenue Pasteur, les services de la Douane occupent toujours un passage qui fait jonction entre ladite avenue et la rue Dr Saadane. Les responsables de la commune d'Alger Centre, dont dépend territorialement l'institution de la Douane, avaient procédé il y a quelques années à la réouverture d'une partie du passage, permettant de surcroît de libérer une multitude de rues voisines. D'après un responsable de l'APC, les services des Douanes avaient exigé un document officiel de la part des services de la wilaya, prétextant que la fermeture du passage avait été ordonnée sur la base de documents officiels. Résultat, la rue est toujours fermée aux voitures et aux piétons.
A Rouiba, à Réghaïa ou encore à Bordj El Bahri, les commissariats de police continuent d'occuper des portions importantes de rues où ils sont implantés. Des barricades, des piquets métalliques et même des remparts en béton sont entreposés à même les trottoirs, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée. L'impératif sécuritaire qui avait dicté ces mesures n'étant plus d'actualité, il faut essayer d'effacer à tout jamais les stigmates de la décennie noire. La ville doit retrouver sa vocation première, celle d'offrir aux habitants un espace de vie agréable. Les fils barbelés, les barricades et les remparts en béton doivent disparaître de notre espace urbain.
Les citoyens ont le droit de vivre dans un cadre sécurisant, qui ne leur rappelle pas à tout instant les méandres d'une période désormais révolue.


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