L?espace piéton se réduit comme une peau de chagrin au centre- ville de Tizi Ouzou. Ce qui restait des trottoirs squattés par les commerçants pour y étaler leur marchandise a été « achevé » par la réalisation de trois hideuses et coûteuses trémies. Aux heures de grande affluence, il est quasi-impossible de longer le boulevard Abane Ramdane. Parfois, il faut carrément jouer des coudes pour se frayer un petit chemin au milieu d?une foule compacte. Les plus pressés n?ont d?autre choix que de « descendre » sur la chaussée au péril de leur vie. A maintes fois, des accidents ont été évités de justesse sur ce tronçon qui connaît à une forte circulation automobile. Réalisés à coups de milliards, les trois passages souterrains qui ont certes contribué à la réduction des embouteillages, qui assiègent cette avenue à longueur de journée, ont généré une autre « pagaille » sur les trottoirs réduits presque de moitié. Les programmes de développement, s?ils ont permis à la capitale du Djurdjura de s?agrandir « physiquement », n?ont pas pour autant donné à celle-ci les attributs d?une ville moderne. Tizi Ouzou a succombé au béton et aux sirènes de l?argent au détriment du savoir-faire architectural et du bien-être de la collectivité. Constructions sans permis, façades d?immeubles « hétéroclites », bidonvilisation des cités, dégradation du cadre de vie, c?est la clochardisation au pas de charge. L?anarchie gangrène dangereusement le cadre de vie urbanistique des quartiers. « Inondés » par le nombre de cas liés aux atteintes à l?urbanisme et à l?environnement qui atterrissent sur leurs bureaux, les responsables locaux se contentent de dresser des constats appuyés de quelques procès-verbaux non dissuasifs. Le ramassage des ordures ménagères pose toujours problème. En dépit des moyens humains et matériels mis à la disposition du service nettoiement, force est de constater que beaucoup reste à faire pour contenir ce « fléau ». Les trottoirs sont défoncés. Les travaux de réhabilitation annoncés l?année dernière n?ont pas encore démarré. Tizi Ouzou a besoin d?un lifting général pour se débarrasser de l?étiquette de la ville la moins « vivable » du pays. L?argent existe de l?avis même du wali. Il ne reste qu?à agir efficacement pour redonner à la localité son beau visage d?antan. Il est vraiment temps.
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Posté Le : 28/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahcène Tahraoui
Source : www.elwatan.com