Le climat général, qui s'est institué ces quatre dernières années, ne facilite pas la prise de décision ou d'initiative de la part de la compagnie pétrolière nationale.Dans son numéro de septembre 2013, l'hebdomadaire de l'énergie Pétrostratégies analyse dans un long article sur l'Algérie le contexte politique dans lequel évolue le secteur pétrolier algérien. Selon la publication spécialisée, trois handicaps se dressent sur la voie de la redynamisation de la branche hydrocarbures dans le pays. D'abord, le fonctionnement de l'Etat.
"En Algérie, le contraste est saisissant entre le secteur des hydrocarbures qui essaie de se redynamiser en lançant de grands projets et l'Etat qu'un ancien Premier ministre vient de déclarer défaillant, voire installé dans la déliquescence des institutions... À moins de sept mois de la fin de mandat de Bouteflika, personne n'est capable de dire si l'on s'achemine vers un quatrième mandat pour celui-ci, une prolongation de deux ans de son mandat actuel ou la tenue d'un scrutin qui donnera à l'Algérie un nouveau président."
"La publication note des appréciations divergentes sur la situation politique actuelle"
D'après des analystes algériens, un équilibre régnerait entre l'armée d'un côté et le clan présidentiel de l'autre basé sur un compromis : chacun respecte l'autre et se refuse à interférer sur les prérogatives de l'autre. L'impératif serait de préserver la stabilité de l'Algérie, alors que d'autres pays arabes font l'expérience de révolutions et de guerres civiles sanglantes. Les partenaires extérieurs de ce pays apprécieraient cette stabilité, y compris les sociétés d'hydrocarbures qui seraient prêtes à investir en Algérie. D'autres font valoir que cette stabilité est assurée au prix d'un blocage des institutions.
Prévisions de Total : un prix du baril de 100 dollars à moyen terme
Ensuite, la corruption freine la dynamique Sonatrach. "Pour le secteur algérien des hydrocarbures, ces circonstances déjà très handicapantes sont aggravées par la multiplication des affaires de corruption qui frappent le groupe Sonatrach et mettent en cause l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil... Le climat général qui s'est institué ces quatre dernières années ne facilite pas les prises de décisions ou d'initiatives de la part de Sonatrach... Fort heureusement pour l'Algérie, les prix du pétrole et du gaz sont élevés et ce pays a pu amasser depuis 2003-2004 des réserves de changes très importantes (191 milliards de dollars fin 2012). Son ministre des Finances a indiqué fin septembre qu'un prix du baril à 71 dollars suffirait à assurer l'équilibre du Trésor en 2013. Au cours des neuf premiers mois de 2013, le brut algérien Saharan Blend s'est vendu à un prix moyen de 108,75 dollars, soit à peine moins qu'en 2012 (111, 50 dollars)."
L'autre garantie à présenter : assurer la sécurité des installations pétrolières pour espérer l'implication des compagnies internationales dans le développement des ressources pétrolières et gazières du pays.
"La perspective de découvrir et d'exploiter des ressources aussi importantes (allusion au potentiel important en gaz de schiste et de gaz compact de l'Algérie) dans le cadre d'une fiscalité plus encourageante (nouvelle loi) que celle qui s'applique aux réserves conventionnelles de l'Algérie peut effectivement inciter les sociétés étrangères à vouloir investir. Il faudrait néanmoins que l'Etat algérien leur inspire à nouveau confiance sur sa capacité à assurer la sécurité", lit-on dans Pétrostratégies. Enfin, dans un autre article du numéro de septembre, sur les perspectives à moyen terme de Total, on peut noter que la compagnie pétrolière française prévoit un prix du baril de pétrole de 100 dollars à moyen terme.
Elle table sur cette moyenne de prix dans ces projets de développement à l'international. Il faut savoir en ce sens que les prévisions de Total son fort respectées par les milieux pétroliers internationaux. "Plusieurs facteurs économiques et politiques convergent vers le soutien d'un prix du Brent de 100 dollars. C'est donc un socle sur lequel on peut concevoir et lancer des projets d'investissement", soutient Total.
K. R
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Posté Le : 03/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Remouche
Source : www.liberte-algerie.com