Analyse De La Politique De L’emploi Et La Gestion Des âges Dans Les Entreprises Algériennes : Le Cas De L’entreprise Enie

L’activité après 50 ans s’est considérablement réduite en Algérie. Cette chute constitue un phénomène très marquant durant ces quinze dernières années et semble se poursuivre inexorablement. L’utilisation des mesures des sorties anticipées avant l’âge de retraite et les départs volontaires a présenté une solution de facilité pour les entreprises. Ces mesures ont été incitées à inscrire l’âge comme un critère naturel de gestion du personnel et à faire porter systématiquement le rationnement de l’emploi sur les plus jeunes, comme sur les plus âgés. Au sein de l’entreprise ENIE, la concentration de l’emploi sur les 30 -49 ans est pour partie liée au mode de gestion de la main d’œuvre résultant ainsi des déformations structurelles de la population active. Les mesures des départs anticipés ont engendré un ensemble de pertes et de désordres pour l’entreprise. D’une part les pertes d’expérience et de savoir faire occasionnés par les départs des salariés âgésnotamment les cadres et, d’autre part, l’impact de ces sorties précoces sur la pyramide des âges du personnel de l’ENIE. L’absence de fiabilité et de visibilité des trajectoires offertes aux différents âges dans l’entreprise peut représenter un coût pour celle-ci et nuire à sa capacité à impliquer et motiver son personnel.Une réflexion sur la gestion des fins de carrières est nécessaire allant dans le sens d’une gestion plus harmonieuse des âges, l’amélioration des performances, des motivations et la valorisation des compétences des plus âgés qu’il faut l’exploiter.