Algérie

AN 2014, CE QUI NOUS ATTEND !



AN 2014, CE QUI NOUS ATTEND !
Difficile exercice que celui de prédire l'Algérie de 2014. Entre optimisme mesuré et scénario catastrophe exagéré, cette année sera certainement charnière dans le long fleuve mouvementé du pays avec à l'horizon cette première échéance d'avril prochain. Déjà sonnés par des lendemains «chers» d'un réveillon sous haute sécurité, les Algériens s'apprêteront à élire un nouveau président pour le prochain quinquennat. Aucune certitude à propos des candidatures si ce n'est un quatrième mandat pour le chef de l'Etat sortant ou à défaut une première expérience présidentielle pour le Premier ministre en poste. Pour les autres candidats, un rôle de lièvre chichement rémunéré.A un peu plus de trois mois de l'élection présidentielle, le flou le plus total est entretenu sciemment autour de la participation ou non de Bouteflika. Un plan «B», «C» et «D» sont mis en place, spécule-t-on du côté d'une rue complètement indifférente à une classe politique opportuniste en total décalage avec les réalités d'une Algérie surveillée et encerclée de partout. Ce qui reste de certitude dans cet océan de doutes est le profil de l'homme choisi qui devra être «coopté» par l'ensemble des véritables tenants du pouvoir, à l'intérieur et à l'extérieur du pays sous-entend.L'année 2014 est aussi celle des procès. Celui d'Abdelmoumen Khalifa, patron du groupe éponyme qui a été, finalement, extradé de l'Angleterre, ainsi que celui, hypothétique cette fois-ci, de Chakib Khelil, l'ex-ministre de l'Energie, rattrapé par le scandale du feuilleton Sonatrach. Si pour le premier l'Algérie avait sauvegardé les formes en demandant son extradition après un procès qui n'a pas inquiété outre mesure les pontes du pouvoir et leurs relais dans l'administration, pour le second, la situation risque d'être davantage compliquée puisqu'il met directement en cause un homme du Président et sa chute devra entraîner indubitablement celle de tout un pan du système rentier érigé en mode de gouvernance. Mais, pour tous ceux qui connaissent un tant soit peu les arcanes du pouvoir, il est peu probable que l'ex-ministre arrive un jour devant un juge.L'année 2014, c'est également l'été brésilien. L'Algérie qualifiée au Mondial aura fort à faire dans un groupe où, théoriquement et vu la valeur des équipes présentes, elle n'aura aucune chance de se qualifier au second tour. Quand des voix s'élèvent pour «exiger» une présence aux huitièmes de finale, il n'est permis que de leur sourire et de prier que la Russie de Capello et surtout les Belges, parmi les meilleures équipes européennes de 2013, ne nous donnent la «hchouma». Reste les Coréens, aussi imprévisibles que déroutants et qui peuvent également nous faire beaucoup de mal. 2014, c'est aussi la confirmation que les institutions publiques peinent à respecter le citoyen malgré tous les discours de bonne intention. Le passeport biométrique de dix ans délivré en une semaine, moins de bureaucratie devant les guichets et de corruption institutionnalisée, une meilleure connexion à Internet et plus d'opportunités de travail, un «Sud» pacifié en rendant leur dignité à des citoyens oubliés, voilà en gros les v?ux des Algériens pour cette année.




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