Algérie

Amrani rompt le silence


Les places sont chères au sein du club des Hamraoua. Elles ne sont pas onéreuses compte tenu de la concurrence qui règne dans le groupe. Elles sont plutôt onéreuses compte tenu du climat général marquant aussi bien l'environnement du club que la zizanie le terrassant des années durant, en plus des conditions draconiennes et exceptionnelles qui en sont devenues la règle. «C'est à prendre ou à laisser», semblent vouloir dire les connaisseurs des rouages de la gestion du club. Faute de quoi, le club ne retient pas ses employés pouvant s'avérer grincheux alors que ces derniers sont jugés par plus d'un de logiques dans les questions qu'ils posent. La gestion. Cette petite terminologie ne trouve plus place dans ce château des Hamraoua. D'ailleurs, l'administration a, depuis plus d'un temps, toujours dit son dernier mot aux dépens des techniciens. Sinon comment interpréter cette valse des entraîneurs qui se succèdent à la barre technique' Le dernier en date n'est autre que le très discipliné Abdelkader Amrani qui a peiné à trouver un terrain d'entente avec la direction du club qu'il accuse de lui avoir mis les bâtons dans les roues, afin de motiver son départ. Telles ont été les explications avancées par l'entraîneur Abdelkader Amrani, précisant que «j'ai été poussé à partir». Développant son sujet, le désormais ex- entraîneur des Rouge et Blanc a été clair en faisant savoir que «tout d'abord, je n'ai pas démissionné», soulignant que «mon contrat a été résilié suite à ma plainte à la CRL». Vrai. Amrani a eu la saison dure en travaillant dans des conditions jugées rudes, sans percevoir aucun sou, tout comme l'ensemble de ses poulains. Cette information a été, d'un ton surprenant, confirmée par le wali d'Oran qui a tancé les responsables du club lors de sa dernière sortie médiatique. Dans le tas, il a indiqué que «j'ai insisté sur la meilleure prise en charge de l'entraîneur et des joueurs en leur versant leurs salaires en accordant plus de 23 milliards de centimes au club». Pour preuve, le MC Oran «n'a pas perdu aucun des derniers matchs qu'il a disputés». Alors qu'aucun ne s'attendait à un revirement de situation, tout le contraire s'est produit. Le MC Oran s'est retrouvé à la traîne, sans entraîneur alors que sa galerie est garnie de joueurs fraîchement recrutés. Pour Amrani, la situation était intenable. Ne dissimulant pas son ire, il exprimera haut et fort son désarroi en déclarant que «je n'ai pas accepté de travailler dans des conditions pénibles». Déplorant la gestion du club, l'ancien entraîneur du Widad Tlemcen a été précis: «J'ai beaucoup souffert depuis mon retour en me retrouvant dans une situation me dépassant.» Pour Amrani, il s'agit essentiellement de ces recrutements opérés de manière massive alors que l'entraîneur estime que «ces recrutements étaient dans leur majorité inutiles», en plus de son «ignorance» totale de la qualité de la préparation menée durant l'intersaison. Selon Amrani, s'engager sans avoir l'oeil sur la composante de l'équipe constitue d'autant plus un enjeu qu'il peut s'avérer périlleux, d'où son désengagement. Il dira en ce sens «je ne suis pas responsable direct de l'entame de la préparation ni du recrutement établi par le club avant mon retour». D'autant plus que «je ne voulais pas m'engager dans une situation qui s'est dégradée davantage. Pour ce faire, les «licenciements» des joueurs étaient inévitables. Ce fut peine perdue, en plus du préalable rejeté par la direction du club, celui-ci consistait dans la condition du départ du DG du club, Rafik Cherrak. Soulignant les autres «faits» auxquels se sont confrontés ses assistants, Amrani s'est, estime- t-il, retrouvé «devant le fait accompli», poussé à partir. Considérant que «la direction du club a manqué de respect à ses lieutenants» et à sa personne. À cela s'ajoute la question liée au non-paiement de ses assistants.
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