Si vous tapez sur internet le mot «amphithéâtre Thevest», des milliers de résultats, voire plus apparaissent. Ce sont des articles et des documents illustrés écrits par des archéologues et des militaires français et autres qui parlent de ce lieu classé parmi l’un des cinq amphithéâtres découverts jusque-là en Algérie.
L’amphithéâtre romain situé en plein centre-ville de Tébessa est aussi le deuxième par son importance en Afrique du Nord après celui de Carthage, en Tunisie. Partiellement fouillé, ce vestige est composé d’une arène circulaire d’environ 50 m de diamètre et d’une quinzaine de rangées de gradins en pierres de taille sous lesquels deux entrées utilisées l’une pour conduire autrefois les gladiateurs et l’autre pour les bêtes féroces. Mais cet ouvrage monumental d’une extrême beauté est en détérioration totale.
En effet, il s’est transformé par des chiffonniers en un dépotoir à ciel ouvert ou plutôt un urinoir surtout après avoir pillé le grillage de sa clôture.
Malgré, les opérations de nettoiement menées notamment durant le mois du patrimoine, ce site hiberne, depuis fort longtemps, dans un hostile paysage.
Une profanation commise à l’égard de l’histoire, perpétrée au su et au vu de tous. Non pour des fins idéologiques ou autres, mais par je-m’en-foutisme, d’une part, d’une population complètement indifférente à la mémoire de son pays et, d’autre part, de l’absence des services concernés à leur tête l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), et la direction de la culture qui semblent intéressés par d’autres choses.
A quand la mise en valeur de cet édifice qui pourrait être un facteur de développement du tourisme à Tébessa?
Jusqu’à présent, le site n’est pas aussi une priorité pour le ministère de la Culture ou même pour les services communaux de la wilaya. Tébessa compte plus de 400 sites archéologiques antiques, soient 65% du total des biens culturels de toute l’Algérie, cependant ces vestiges tels que l’Arc de triomphe de Caracalla, le temple de Minerve, la Basilique, ou encore l’huilerie de Birzguene, à El Ma Labiod et malgré leur riche histoire sont restés pour le ministre de la Culture à la dimension de paysages et de simples lieux de promenade.
Photo: Il faut absolument sauver le patrimoine historique national
Lakehal Samir
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Posté Le : 18/11/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Lakehal Samir
Source : elwatan.com du mardi 17 novembre 2020