Algérie

Ammour : «Je suis parti de l'USMA, car j'ai été ignoré par certains dirigeants»



Ammour : «Je suis parti de l'USMA, car j'ai été ignoré par certains dirigeants»
«Allik s'est comporté en homme avec moi, je ne l'oublierai jamais»
«Au Mouloudia, je n'avais pas le niveau pour concurrencer Saïfi, Benali
et Dob»
Trente-cinq ans et toutes ses dents ! Amar Ammour, que l'on pensait, après son passage raté au MCA, bon pour la retraite, est comme les chats, il a sept vies ! C'est dire que sa carrière de footballeur, doué qu'il est, ne s'est pas arrêtée après son départ de l'USMA. Parti au CRB sur la pointe des crampons, le meneur de jeu est revenu, quelques mois après, nous régaler par des prouesses dont lui seul connaît le secret. C'est en tant que joueur du mois de janvier que nous l'avons accueilli mardi, chez nous, au Buteur. Toujours aussi svelte, Ammour a laissé chez lui ses dribbles, mais n'a pas oublié sa finesse au moment de répondre aux questions de nos lecteurs. Sincérité oblige. Appréciez !
Qui est Amar Ammour et comment étaient vos débuts dans le football '
(Hamza Salamou)
Je suis né le 10 septembre 1979 à Aïn Lahdjal, wilaya de M'sila. Comme tout le monde, j'ai commencé très jeune à taper dans un ballon. Mais, contrairement à beaucoup, je n'ai pas connu un cursus de footballeur ordinaire. Je veux dire par là que je n'ai pas fait de formation de base dans un club ou une école de football. Ma première licence en club, je l'ai signée à l'âge de 18 ans. J'ai toujours, disons, privilégié les études. J'ambitionnais de faire des études universitaires et décrocher, pourquoi pas, un diplôme, mais comme j'avais échoué au bac, j'avais décidé, sur insistance de mon frère Mohamed, qui était entraîneur du club de Aïn Lahdjal, de tenter de percer dans le football.
Qui vous a découvert et à quel âge avez-vous signé votre licence '
(Farhat Djenouassine, Ryad Dj., Amar Boutaleb)
Comme je l'ai dit à l'instant, j'ai obtenu ma première licence de footballeur à l'âge de 18 ans. C'est grâce à mon frère aîné, Mohamed, qui avait beaucoup insisté pour que je tente ma chance. Il avait sans doute décelé chez moi quelque talent. Il est vrai qu'à l'époque, je n'étais pas un passionné, proprement dit, mais j'aimais quand même jouer au foot, bien qu'à la base, je n'ai jamais pensé que j'allais en faire mon métier.
Le fait de ne pas avoir fait de formation de base n'a-t-il pas gêné votre ascension plus tard
(Achour A. Mourad H.)
Non. Ça ne s'est jamais fait ressentir. Il est vrai que d'habitude, un joueur qui n'a pas de formation de base ne dure pas dans le football, mais personnellement j'ai beaucoup bossé plus tard. J'ai redoublé d'efforts durant les cinq premières années. Disons que j'avais essayé de me recycler. Ça m'a beaucoup aidé plus tard. J'ai beaucoup bossé entre 20 et 25 ans.
Confirmez-vous que votre première expérience dans un grand club, vous l'avez connue au MCA '
(M. Aïssani)
En effet. J'avais signé une licence au MCA, grâce à Mahfoud Bentounès qui avait à l'époque insisté pour que je fasse des essais au Mouloudia. Je me souviens qu'on était 20 au départ. J'ai été le seul retenu. Younès Ifticen avait beaucoup insisté auprès de l'entraîneur des espoirs, Keddih, pour qu'il me prépare physiquement et tactiquement pour rejoindre les A. J'ai été promu chez les A cinq mois plus tard. Je m'entraînais avec le groupe pendant la semaine et quand je n'étais pas retenu pour un match de championnat, je jouais avec les espoirs.
Pourquoi ne vous êtes-vous pas imposé lors de votre premier passage au MCA '
(M. Aïssani, Nacer Djida)
J'ai été barré par la concurrence. Il y avait à l'époque des joueurs fantastiques. Je n'ai jamais pu concurrencer les Saïfi, Dob, Benali' Même le banc de touche était truffé d'individualités. Il y avait, je me souviens, Boukedjane, Houti, Azzouz, Ouahid' ce qui fait que la concurrence était très rude. La preuve, je n'ai joué que trois matches lors de ma première saison avec les A, le NAHD, le MOC et le CRB. Idem pour la saison d'après. Henkouche et Benchikha ne me faisaient pas beaucoup jouer. Là aussi, je n'ai joué que trois matches en tout. C'est ce qui fait que j'avais décidé de quitter le club en fin de saison. Je reconnais que je n'avais pas à l'époque le niveau pour bousculer la hiérarchie. Ceux qui jouaient étaient meilleurs que moi.
D'où vous est venue l'idée de rejoindre le SAM puis, de là, l'ASMO '
(Ryad D.)
C'est Abderrezak Benyounès, un ancien arbitre qui m'avait présenté à Hadj Safa. Ils étaient amis. Le SAM venait alors d'accéder en première division. J'avais débuté les entraînements directement. Comme par hasard, mon premier match officiel, c'était face au Mouloudia à Arzew. Nous avions été battus 2-0. A l'époque, le MCA venait de remporter le championnat. Il y avait des joueurs extrêmement doués, alors que nous, nous manquions terriblement d'expérience. C'est ce qui a fait la différence. Je suis resté deux ans au SAM. Puis de là, je suis parti à l'ASMO sur insistance de l'entraîneur, Belayachi, qui m'avait remarqué lors d'un match amical avec le SAM à Arzew.
A l'ASMO, vous formiez un duo fantastique avec Deham, quel était le secret de votre réussite
(A. M. Alger)
Je pense que cette année-là il n'y avait pas que Deham et moi. Nous avions un bon groupe. Mais c'est vrai qu'avec Deham, l'entente était parfaite, notamment lors de la deuxième année. J'étais d'ailleurs à deux doigts de remporter le Ballon d'Or. Benarbia l'a eu de justesse !
Est-il vrai que Saïd Allik vous a chipé à la JSK qui avait pourtant beaucoup insisté pour vous recruter
C'est vrai. La JSK me voulait dès le mercato d'hiver. Hannachi avait alors beaucoup insisté pour me faire signer, mais le président Benkaraâ avait refusé de me libérer. Il n'empêche, nous sommes restés en contact jusqu'à l'intersaison, puis rien. Les appels ont cessé. Je n'ai jamais compris d'ailleurs pourquoi. J'avais à l'époque reçu beaucoup d'offres, mais j'avais préféré l'USMA, parce que j'avais senti chez ses dirigeants une réelle envie de me recruter. Allik avait beaucoup insisté. Je me souviens qu'il venait régulièrement aux regroupements de la sélection pour me parler. Ce qui a beaucoup pesé dans mon choix.
On dit que vous avez effectué des essais à la JSK, le confirmez-vous '
(Hamza Hmouti)
C'est faux ! Comme je l'ai dit, les seuls tests que j'avais effectués, c'est au Mouloudia en 1996.
Avez-vous quitté l'USMA suite à un désaccord financier avec Saïd Allik '
(Yacine Ferroukhi (Médéa), Hicham Djili (Cherchell), K. Abdelhamid (Blida), Baâli Mohamed, Messaoud Hidja (Akbou)
Non, l'argent n'a jamais été une priorité. La preuve, l'ESS m'avait offert le double de ce que je touchais à l'USMA, deux ans auparavant, mais j'avais préféré renouveler car, pour moi, l'aspect sportif et humain passe avant tout.
Vous étiez l'un des joueurs les plus convoités du championnat à une époque, mais vous avez fini quand même par être mis à la porte à l'USMA. Le football est-il un sport ingrat '
Malheureusement, oui. Dès que je me suis blessé, on m'a lâché. J'avais senti que je n'intéressais plus personne comme auparavant. Je ne nie pas que Allik m'avait payé jusqu'au dernier centime, mais on ne m'a jamais fait sentir qu'on avait encore besoin de moi. Pourtant, je sentais que je pouvais encore donner, mais on ne m'a pas retenu. Enfin, on n'a rien fait pour' On ne m'a pas mis à la porte, mais on ne m'a pas retenu non plus. J'ai donc pris la décision de partir. J'avais, disons, saisi le message.
Pourquoi avoir choisi de signer au CABBA, alors que vous aviez reçu d'autres offres émanant de clubs algérois, notamment le CRB '
(Z. Kahoul, Bordj Bou Arréridj)
J'avais effectivement reçu une offre du CRB, mais lorsque Mahfoud Kerbadj m'avait appelé, j'avais alors tout conclu avec le CABBA. Il ne restait plus que la signature. Comme je leur avais donné mon accord de principe, j'ai expliqué à Kerbadj que je ne pouvais pas faire machine arrière.
Si Moh-Chérif Hannachi était revenu à la charge, auriez-vous signé à la JSK '
(Karim A, Tizi Ouzou)
Sans aucun doute. Mais comme je l'ai déjà dit, la JSK était le premier club à m'avoir contacté. J'aurais sans doute dit oui.
Quel joueur estimez-vous capable de vous remplacer à l'USMA '
Mourad, K (Alger)
Il y a beaucoup de bons joueurs à l'USMA. Après, si je dois en choisir un, je dirais' Boualem. J'aime beaucoup ce joueur. Il est vraiment doué et, comme il vient de l'ASMO comme moi, je lui donne ma voix ! (Rires). Non, sérieusement, s'il persévère, il va sans doute réussir, car il est dans un club stable.
Accepteriez-vous de retourner à l'USMA si on vous le proposait '
Abdelhamid K. (Blida), Rida Kerfi (Boumerdès)
Pourquoi pas. Après, entre vouloir et pouvoir, il y a tout un monde ! Je ne pense pas que Haddad et ses collaborateurs penseraient à faire signer un joueur de 35 ans. Personnellement, ma carrière est derrière moi et, du coup, je préfère terminer ma carrière au CRB.
Vous vous êtes brouillé un jour avec Bilel Dziri au cours d'un match, que s'est-il passé au juste et est-il vrai que c'est lui qui composait le onze '
Celui qui ne connaît pas Bilel dira sur lui des méchancetés. J'avais personnellement une mauvaise image de lui. Mais quand je l'ai côtoyé, j'ai découvert un homme au c'ur gros comme ça et un joueur professionnel jusqu'au bout des ongles. Je ne me souviens pas l'avoir vu arriver un jour en retard à l'entraînement. Il est toujours le premier arrivé au stade et le dernier à le quitter. Il avait peut être ses propres idées, mais il ne s'est jamais immiscé dans les prérogatives d'un entraîneur. Je dis bien : jamais. Le ton était monté une fois entre nous lors d'un match face au NAHD, mais ça n'a jamais influé sur nos rapports. C'est quelqu'un à qui je voue beaucoup de respect.
Que représente à vos yeux le public de l'USMA '
Le respect, la fidélité. J'ai passé sept années à l'USMA, je n'ai jamais eu le moindre accroc avec les supporters. Même après mon départ du club, on a continué à m'accueillir chaleureusement. Les supporters de l'USMA resteront toujours dans mon c'ur.
Selon vous, pourquoi l'USMA s'est-elle passée de l'expérience de Mounir Zeghdoud '
A. Ghelout (Laghouat)
Mounir était un exemple pour nous tous. C'était un capitaine dans le vrai sens du terme. Un leader, quoi ! Avec Dziri et Tchico, ils avaient beaucoup d'influence sur le groupe. Je le voyais encore jouer deux ou trois ans de plus au plus haut niveau. La preuve, il a remporté la Coupe d'Algérie avec la JSMB la saison d'après. Il aurait pu encore donner à l'USMA, tout comme Achiou et Ghazi.
Le départ de Saïd Allik après l'arrivée du Groupe ETRHB est-il une perte pour l'USMA '
Sans aucun doute. Allik avait de l'expérience. Il savait pratiquement tout ce qu'il y a à savoir sur la gestion d'un club de football. Avec Haddad, ils auraient pu former un beau duo.
Comment expliquez-vous votre second échec au MCA '
Lidia F. (Alger), Bilel L. (Alger)
On ne m'a pas fait confiance. Alain Michel pensait peut-être qu'à 33 ans, je n'avais plus rien à donner. Du coup, il ne m'a jamais laissé terminer un match. Il me faisait sortir à chaque fois à l'heure de jeu. Par la suite, il me faisait entrer dans les dix dernières minutes. J'imagine qu'il n'a jamais été pour mon recrutement, c'est la raison pour laquelle il ne misait pas sur moi. C'est ce qui explique que je ne suis resté que six mois au MCA. A 33 ans, je ne pouvais pas rester sans jouer.
Est-il vrai que le groupe était miné par les clans '
Il n'y avait pas de clans. C'est faux ! Il y avait une très bonne ambiance dans le groupe. Comme je l'ai dit, je suis parti parce qu'Alain Michel ne me faisait pas confiance.
Vous avez signé au CABBA moyennant une forte prime, pensez-vous en toute sincérité l'avoir méritée '
Hicham Rabie (Bordj Bou Arréridj)
Je ne pense pas avoir été surpayé. A la même période, des joueurs de Sétif touchaient le double. Donc, oui, je suis convaincu que c'est mérité.
Vous avez touché une prime de deux milliards au CABBA, mais vous n'avez joué que quelques matches, considérez-vous cet argent halal '
Chamseddine K. (Bordj Bou Arréridj)
D'abord je voudrais rétablir une vérité. Je suis l'un des trois joueurs à avoir joué le plus de matches cette saison-là. Sur 31 matches, j'en ai joué 29 et distillé une vingtaine de passes décisives. J'ai été aussi régulier qu'à l'époque où je jouais à l'USMA. Par conséquent, je ne pense pas avoir volé cet argent.
Confirmez-vous avoir signé au CABBA pour 2 milliards '
Hamza Halal (Aïn Defla)
Oui, je le confirme.
Vous avez refusé de prendre part au match ASK-CABBA, est-ce parce que vous saviez que le résultat allait être arrangé '
Walid T. (Bordj Bou Arréridj)
Non, mon absence lors de ce match n'a rien à voir avec ce que l'on avance. Je me souviens avoir demandé à recevoir une partie de mon argent, conformément à un accord que nous avions passé. Mais comme je n'avais rien vu venir, j'ai décidé de boycotter ce match. Voilà la vérité.
Vous sentez-vous à l'aise au CRB et quelles sont vos relations avec les supporters
(Mohamed-Ali Lamraoui)
Je m'y sens comme chez moi. Je suis très attaché à ce club auquel je dois beaucoup. Je n'oublie pas que c'est le CRB qui m'a permis de me relancer. J'étais, comment dire, au plus bas lorsque j'avais quitté le MCA. J'avais vraiment pensé à arrêter, mais le CRB m'a accueilli les bras ouverts et m'a donné la chance de me relancer. J'ai de bons rapports avec tout le monde. Les supporters sont merveilleux. Je n'oublierai jamais leur soutien.
Que pensez-vous du CRB de cette année '
Mustapha Bakou (Alger, Oussama Bouchama (Alger)
Il y a un bon groupe en place. Les joueurs ont mûri. Il y a vraiment de la qualité au CRB cette année. Je vais peut-être vous surprendre, mais cela fait des années que je n'ai pas vu une équipe du CRB aussi conquérante. On mérite vraiment de gagner quelque chose cette année.
Que pouvez-vous nous dire sur Djamel Menad et sa façon de travailler '
(Barhoum Hadhifa)
Il a sa propre méthode. C'est un gagneur et il essaye d'inculquer sa mentalité au groupe. Je l'ai personnellement côtoyé à l'USMA en 2004. Je connaissais donc sa façon de travailler. Il a été footballeur de haut niveau, ce qui fait qu'il maîtrise parfaitement le sujet. Jusqu'à maintenant, les résultats sont là pour confirmer ce que je dis. En onze matches, on n'a perdu qu'une seule fois, contre six victoires et quatre matches nuls. Difficile de faire mieux !
Vous attendiez-vous à occuper cette place en début de saison '
Rabah Abid (Alger)
L'objectif qu'on s'était fixé en début de saison c'était de viser le podium. Il est vrai que là on est quatrième, mais nous avons dix matches devant nous pour rattraper ce léger retard.
En toute franchise, croyez-vous que le CRB a des chances de terminer champion cette saison '
Abid Rabah (Alger)
Pour jouer le titre, il faut non seulement une bonne équipe mais beaucoup de moyens, un soutien permanent du public et de la chance. La tâche n'incombe pas seulement aux joueurs. C'est un tout. Joueurs, staff dirigeant et supporters doivent fédérer leurs efforts pour atteindre cet objectif. C'est tout le monde, du simple employé aux joueurs, de travailler dans le même sens. C'est la raison pour laquelle il n'est jamais facile de jouer le titre.
Comment jugez-vous votre rendement personnel cette saison '
Raouf Mamouni (Boumerdès), Zakaria Bouchama (Alger)
Je pense que mon rendement est assez bon. Il y a de la régularité dans ce que je fais, c'est ce qui me laisse à penser que mon rendement est très appréciable.
Allez-vous rester au CRB la saison prochaine, malgré la crise financière qui y prévaut '
Yacine Zaraï, Adlène K., A. Belounis (Constantine)
L'argent n'a jamais été un problème. Je ne pense pas que cela pourrait saboter ma carrière au CRB. La preuve, la saison dernière, j'avais accepté de signer au CRB pour deux fois moins que ce que je touchais au MCA. Pour moi, l'ambition n'est pas de faire fortune au CRB, mais de continuer à jouer au plus haut niveau. Je préfère jouer le football que j'aime au CRB plutôt que d'aller chercher l'argent ailleurs. Par conséquent, je suis prêt à renouveler mon contrat pour peu que le club ait encore besoin de moi. Je le dis en toute sincérité, si on me propose une prolongation de contrat, je signerai sans hésiter.
Que pouvez-vous dire sur les supporters du CRB et est-ce que vous aimez jouer au 20-Août '
S. Amine, Imad Salhi, Yasmine Nini, Nazim Boussad (Alger)
Lorsque tu joues au 20-Août entouré par les supporters, tu te sens' en sécurité ! En dépit du fait que le public y est très exigeant, nous aimons jouer chez nous, d'autant plus qu'on est habitués ces derniers temps à l'engouement du public et son soutien. Là, on sent vraiment qu'on joue au football. Après, je voudrais dire aux supporters d'être patients et de continuer à soutenir l'équipe. La saison est encore longue. Il reste des matches de championnat et des matches de Coupe. Nous avons vraiment besoin de nos supporters.
Que pensez-vous de l'Entente de Sétif de cette année et de son public '
Bilel Dekkar (Sétif), Benzekri Didou
Sétif a l'étoffe d'un champion. C'est l'une des trois équipes susceptibles de remporter le titre cette saison. La preuve, le club est leader du championnat. C'est la preuve qu'on peut toujours avoir une équipe performante avec des joueurs pas forcément connus. Il faut aussi rendre hommage aux supporters qui ont su se montrer patients. Le soutien du public est très important dans ce cas de figure, car ça protège les joueurs et les met en confiance.
Vous êtes personnellement très apprécié à Sétif, pourquoi n'avez-vous jamais porté les couleurs de l'ESS '
Meskine Mohamed-Ayoub, Achref M., Foued Nedjma (Sétif), Zitoun Walid (Lyon), Nassim Hakoum.
Je vais vous faire une confidence : en 2007, j'étais en contacts très avancés avec l'Entente. J'avais pratiquement tout conclu avec Walid Sadi. On s'était entendus sur tout. Cela pour vous dire qu'il ne restait que la signature. Walid était venu me voir deux fois chez moi à Aïn Lahdjal. J'ai senti chez lui une réelle envie de me faire signer. Mais les contacts se sont interrompus d'un coup.
Est-il vrai que Serrar a toujours été contre votre venue à Sétif '
T. Amine (Sétif)
Je n'en sais rien, sincèrement. Je n'ai jamais compris si c'est Serrar qui est derrière cela. Je sais seulement que j'avais une clause dans mon contrat avec l'USMA, stipulant que je devais saisir le club par écrit, six mois avant, en cas d'intention de départ. J'avais mis Walid Sadi au courant de cela. Je ne sais pas après si c'est la raison pour laquelle on a décidé d'interrompre les contacts.
On dit que vous étiez supporter de l'Entente de Sétif, le confirmez-vous Et est-il vrai que vous êtes fan de l'un de ses anciens joueurs '
Farès A. (Stockholm) Mohamed-Ayoub Meskine
C'est vrai. Quand j'étais gamin, j'étais supporter de l'Entente. Comme il n'y avait pas d'équipe fanion à M'sila, chez nous, les gens étaient partagés entre le CRB et l'ESS. Moi, je fais partie de ceux qui supportaient l'Entente, d'autant plus que Sétif jouait les premiers rôles à l'époque. Après, s'il y a un joueur que j'admirais en particulier, je dirais Adjissa. C'était un artiste !
Que pensez-vous de l'USMH et de ses supporters '
Foued D. (Alger)
L'USMH a depuis toujours enfanté de grands noms. Depuis quatre ou cinq ans, le club est dans une courbe ascendante. Boualem Charef est vraiment en train de faire du bon boulot. Il y a une prise de risques. Le club a misé sur des noms méconnus du public et ça a marché. Ce ne sont pas tous les clubs qui auraient adopté cette politique, ce qui fait que l'USMH reste un modèle en son genre.
Pensez-vous pouvoir jouer un jour au NAHD '
Karim Ben Dali (Alger)
(Rires.) A 35 ans, ça m'étonnerait. Il est vrai qu'il ne faut jamais dire jamais, mais je ne pense pas que le NAHD pensera à faire signer un joueur en fin de carrière, alors que c'est des jeunes qu'ils auront besoin. Il me reste, quoi' deux trois ans à tenir. Je préfère les terminer au CRB, d'autant plus que je m'y sens vraiment bien.
En quoi se situe, selon vous, la différence entre l'USMA, le MCA et le CRB '
Djamel B. (Alger)
Il me sera difficile d'apporter un jugement sur le mode de fonctionnement du Mouloudia dans la mesure où je n'ai pas été imprégné par sa gestion. Je n'y suis resté que six mois. Quant à l'USMA et le CRB, c'est à peu près la même chose. Il y a beaucoup de ressemblances dans le mode de fonctionnement. Les mentalités y sont a peu près les mêmes. La passion y est. Les publics sont magnifiques'
Vous êtes souvent décisif dans les derbys, quel est le secret de cette réussite '
Oussama Ami (Tiaret)
Il n'y a aucun secret. Tous les joueurs aiment s'illustrer dans les grands rendez-vous. C'est mon cas aussi. J'essaye à chaque fois de laisser mon empreinte lors d'un derby et ça m'a réussi plutôt bien jusqu'à présent.


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