Algérie

AMMI CORSO ET LE POISSON DURANT LE RAMADAN



AMMI CORSO ET LE POISSON DURANT LE RAMADAN
Depuis la nuit des temps, Mostaganem est connue comme étant une ville côtière avec ses stations balnéaires et son sable si fin des Sablettes et autres plages ainsi que pour son poisson de qualité et sa diversité où les estivants venant de partout profitaient de leurs vacances dans cette ville pour se régaler en poissons. Par ailleurs et dans le même contexte, il est de renommée nationale sauf ceux qui ne le connaissent pas que les plats favoris pour les Mostaganémois de souche durant le mois sacré de Ramadan sont les fruits de mer. Chaque jour pour les gens aisés et un jour sur deux pour le Mostaganémois moyen, le poisson doit garnir sa méida sinon, celle-ci est incomplète car la faune aquatique de Mostaganem était très riche en poisson. Malheureusement, cette dernière s'est appauvri e par l'apparition des criminels de la mer qui pour s'enrichir employaient toutes les méthodes draconiennes et attirés par l'appât du gain faisant fi de toutes les lois de la République jusqu'au jour où le poisson est devenu très rare et très cher et inabordable. Mais Ammi Corso comme à l'accoutumée car ne pouvant se passer de cette envie qu'il hérita de ses parents ne peut s'empêcher de faire des folies et se rendant à la poissonnerie pour acheter de la Sépia car comme le dit l'adage algérien bien de chez nous « la femme a des envies quand elle est enceinte et l'homme a les siennes durant le ramadan ». Faisant un petit tour à la poissonnerie, il scrute les prix affichés à la recherche d'une Sépia fraiche et à bon prix, tombe sur une aubaine car le prix est alléchant et donc fonce la tête la première et demande au marchand de poissons de lui servir un kilo. Faisant confiance au vendeur car il vit que le haut du monticule est couvert de Sépia. Tout content de cette aubaine sans avoir au préalable vérifié le contenu, il oublia le proverbe qui dit que « la confiance c'est bien mais que le contrôle c'est mieux » car arrivé chez lui, sa femme ouvrit le paquet et apostropha son mari en lui disant : « mais c'est un poulpe et non de la Sépia ». Ammi Corso entra dans une grande colère ne sachant pas que la malhonnêteté n'est plus un vilain défaut, mais une vertu au 21ième siècle.




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