Algérie

Amizour : Conflit autour d'une exploitation agricole



Las d'attendre une hypothétique réponse à leur demande d'audience adressée au wali de Béjaïa il y a deux mois, les habitants du village Debha Oufella, dans la commune d'Amizour, organiseront demain (mercredi) un sit-in devant le siège de la wilaya.Les villageois revendiquent «la déchéance pure et simple de l'exploitation agricole EAI n°5 Aïssat Mohand», objet d'un conflit entre les villageois de Debha et les héritiers de l'ancien détenteur d'un droit de jouissance sur cette parcelle.
Pour le même motif, les habitants, représentés par leur comité de village, ont procédé fin septembre à la fermeture de la RN75 reliant Sétif et Amizour à Béjaïa. Cette action de rue s'est soldée par une réunion avec le président de l'APC et les représentants des différents organismes concernés par cette affaire, à savoir l'ONTA, les services des Domaines et les services agricoles.
Cependant, la proposition entrant dans le domaine de compétence des services concernés et qui consiste en le bornage de l'EAI n°5 a été catégoriquement rejetée par les villageois de Debha. Pour eux, «les représentants des services de la wilaya ont été tous convaincus qu'il faut déchoir l'ex-détenteur du droit de jouissance, mais seul le wali pourra trancher sur cette question qui s'est transformée, par la force du temps, en un problème d'insécurité».
D'ailleurs, ajoutent-ils, «le ministre de l'Agriculture, que nous avons rencontré le 12 novembre dernier, a compris parfaitement le sens de notre revendication, et il nous a orientés vers le wali de Béjaïa».
Dans une déclaration transmise à notre bureau, le comité de villages écrit : «Cela fait deux ans que nous nous battons pour l'obtention de la déchéance acte 2 (puisque cet exploitant a été déjà déchu une première fois) d'un faux exploitant d'une EAI laissée à l'abandon, louée et sous-louée illicitement et tout cela est acté par les services concernés».
Les signataires de la déclaration ne désespèrent pas de voir cette EAI reprise par l'Etat «dans le but d'atténuer la tension palpable au sein de ce village avec son lot d'agression, de procès en justice, d'injure et de menace». En plus de revendiquer cette EAI de 15 ha, «l'appétit grandissant de cette entreprise de l'EAI la conduit même à lorgner sur d'autres terres loin de leur prétendue exploitation et s'oppose également à des projets de développement gérés par l'APC, ainsi qu'aux travaux d'entretien des routes et des ouvrages de l'hydraulique implantés sur l'étendue de ces terres».


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