Amizour (Béjaïa) : Un enfant emporté par les eaux

Le corps sans vie de la victime a été retrouvé le lendemain matin par des pompiers, à  une trentaine de mètres de son domicile, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile de Béjaïa. «C'est une famille pauvre. En fuyant leur maison inondée, le père a sauvé l'un de ses enfants, un nouveau-né de 40 jours, alors que la mère a essayé vainement de porter secours à  l'autre. Malheureusement, les eaux l'ont happé», témoigne un habitant de Merdj Ouamane, lors de l'enterrement de la victime, hier après-midi, au cimetière du village.
Pendant deux heures, de 18h à  20h, 72 mm de pluie se sont abattues sur la région. L'orage a provoqué le débordement d'Ighzer n'Taâchach et l'inondation de plusieurs habitations et de pratiquement tous les champs se trouvant aux abords de l'oued, dans une dizaine de villages de la commune.  Des secours ont été organisés dans la nuit pour venir en aide à  des familles et des automobilistes menacés par les eaux. Les pompiers, selon le communiqué de la Protection civile, ont évacué vers des lieux sûrs 30 familles et sauvé deux autres, constituées d'une dizaine de membres, coincées à  l'intérieur d'une voiture et d'un camion immobilisés au milieu des eaux.
Un petit ouvrage d'art a cédé sous le poids des flots dès le début de l'orage. «Des poulaillers ont été détruits et des plantations agricoles ont subi des dégâts», rapporte un habitant de Merdj Ouamane.
Hier, après la décrue, des engins s'affairaient à  nettoyer les routes au moment où, du côté du village agricole, des sinistrés en colère posaient des barricades sur la RN75, rendant impossible la circulation automobile. Ils manifestaient leur insatisfaction des conditions de leur prise charge.