Amine Abid (Attaquant international du CS Constantine): «Le titre, on y pense sérieusement»

Révélé à l’USM Harrach et après un passage discret au MC Alger, Amine Abid avait une revanche à prendre sur lui-même et c’est au CSC qu’il s’est refait une santé en devenant le meilleur buteur actuel du championnat avec pas moins de douze réalisations en 17 matchs. Il a même tapé dans l’œil du néo-sélectionneur, Rabah Madjer. Normal pour ce goleador racé qui est encore jeune et qui peut aller encore plus loin.

- Le Soir d’Algérie: Une victoire difficile contre Tadjenanet, mais les trois points vous permettent d’accentuer votre avance sur le dauphin, la JS Saoura ...

Amine Abid: Vous avez tout dit. Il faut savoir que depuis que nous sommes premiers, toutes les équipes que nous affrontons font tout pour nous battre. Par conséquent, chaque match est difficile et sur le terrain, la victoire n’est pas aisée.

- Lors des derniers matchs de championnat et même en Coupe, on a senti un certain passage à vide du CSC. Est-ce qu’avec ce succès l’équipe va rebondir?

Inch’Allah. Ce succès est bon aussi pour le moral. Il va nous permettre de nous entraîner à l’aise et dans la sérénité et pourquoi pas enchaîner avec une autre victoire à Sidi-Bel-Abbès.

- Mais ce sera un déplacement périlleux contre une USMBA qui vient de se voir défalquer six points mais qui a ramené une victoire de Médéa?

Oui, c’est une autre rencontre très difficile d’autant plus que l’USMBA voudra confirmer sa victoire à Médéa et faire tomber le leader mais on ira là-bas pour gagner.

- La déception de l’élimination en Coupe d’Algérie a été digérée?

Justement, c’est cette victoire face à Tadjenanet qui nous a fait oublier l’amère déception de l’élimination en Coupe et maintenant on se concentre uniquement sur le championnat.

- Vous devez forcément penser à ce titre?

Oui, naturellement. On occupe la première place et il ne nous reste que cet objectif, à savoir le titre de champion d’Algérie.

- Après avoir brillé à l’USMH, votre passage au MCA n’a pas été une réussite. Comment expliquez-vous qu’au Mouloudia vous ne marquiez pas et qu’au CSC vous êtes l’actuel meilleur buteur avec 12 réalisations?

(Il sourit). Disons qu’au CSC, le groupe avec lequel j’évolue m’a beaucoup aidé ainsi que l’entraîneur qui m’a remis en confiance.

- Avec 12 buts à votre actif, vous êtes-vous fixé un maximum à atteindre en fin de saison?

Non, ça ne se passe pas ainsi. A chaque match, je souhaite marquer et j’espère que cela va continuer et ce sera aussi bien pour moi que pour mon club.

- Maintenant que vous êtes le meilleur buteur, avez-vous noté un marquage plus sévère de la part des défenseurs adverses?

Oui, et c’est tout à fait normal. Dès que nous affrontons une équipe, nos adversaires savent que je suis l’actuel goléador du championnat et que le CSC est leader. Alors, ils sont plus vigilants en défense et j’ai toujours droit à un marquage plus strict.

- Rabah Madjer vous a convoqué et titularisé contre le Rwanda. Comment l’avez-vous vécu?

Je me suis senti à l’aise d’autant plus que Madjer veut faire confiance aux joueurs locaux. Maintenant, c’est à moi de continuer à travailler pour donner un plus à la sélection et mériter à nouveau la confiance du sélectionneur.

- Il paraît que vous serez parmi les prochains sélectionnés lors du prochain regroupement de l’EN?

Je ne sais pas, mais j’essaye de donner le meilleur de moi-même à chaque rencontre pour mériter une sélection.

- Vous êtes jeune et vous avez encore une marge de progression. Quels sont les aspects que vous devez améliorer chez vous, le pied gauche ou le jeu de tête?

(Il sourit à nouveau). Je dois tout améliorer!

- Vous êtes le meilleur buteur et vous voulez tout améliore?

Oui, et je vais vous expliquer pourquoi. Dans le football moderne, tout va très vite. Le plus dur, c’est de se maintenir au sommet et ce n’est pas facile, alors, il faut tout le temps se remettre en question et travailler.

- C’est une belle devise.

Et je vous dirais même plus. Dans le football, plus vous travaillez, plus c’est difficile d’y arriver. Pour moi, la clef de la réussite c’est le travail, rien que le travail.

- C’est ce qu’a déclaré Ronaldo lorsqu’il a remporté son Ballon d’Or...

On ne peut pas avoir meilleur exemple. Ronaldo n’est pas arrivé là où il est par hasard ou juste avec son talent. C’est surtout parce qu’il travaille énormément malgré un palmrès impressionnant.



Propos recueillis par Hassan Boukacem