Algérie

Aminatou Haïder fait école CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE DROIT DE LA FEMME À LA RESISTANCE



Aminatou Haïder fait école CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE DROIT DE LA FEMME À LA RESISTANCE
«Belles et rebelles», les femmes sahraouies sont décidées plus que jamais à faire valoir leurs droits à la résistance, en luttant aux côtés des hommes pour faire triompher leur cause.
La vision de l'Occident a-t-elle brusquement changé concernant la question sahraouie' La dernière visite de l'envoyé spécial de l'ONU dans les territoires sahraouis occupés et surtout le rapport accablant qu'il a établi sur les exactions commises par la police marocaine qui n'a pas hésité à réprimer dans le sang une manifestation pacifique dans les camps de Laâyoun et Smara, ont discrédité Rabat et fait réagir de nombreuses capitales à travers le monde. Même les Etats-Unis et la France qui ont pourtant, de tout temps, épousé les thèses marocaines, semblent avoir changé de discours, en recommandant au Makhzen de respecter les droits de l'homme et d'arrêter les expéditions punitives dans les camps. Intervenant en marge de la Conférence internationale sur le droit de la femme à la résistance, organisée, hier, à Alger, l'ambassadeur de la Rasd salue cette avancée et la décision prise par les Nations unies octroyant plus de prérogatives à la Minurso pour protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés. Selon lui, le rapport de Christopher Ross qui était présent au moment où la police marocaine avait chargé les manifestants qui participaient à une marche pacifique dans les camps de Laâyoun, et les multiples visites effectuées par des ONG et députés européens, sont pour beaucoup dans ce changement. Il considère, cependant, que la victoire n'est pas encore acquise et que les grandes puissances, en particulier les Etats-Unis et la France, peuvent changer le cours de l'histoire, en cessant leur soutien au Maroc.
L'Organisation des Nations unies doit hâter le processus d'autodétermination devant aboutir à l'indépendance du peuple sahraoui. Khalil Ghali est persuadé que le Maroc cherche à gagner du temps et que l'autonomie qu'il propose est un subterfuge pour tromper l'opinion internationale et les grandes puissances. «Le peuple sahraoui ne veut pas être sous la tutelle du droit, il revendique haut et fort sa totale indépendance», a-t-il déclaré. Présentes en force lors de ce rassemblement, de nombreuses femmes issues des quatre continents ont pris la parole pour saluer la résistance des femmes sahraouies, à leur tête la militante des droits de l'homme, Aminatou Haïder. Vouant son admiration à la femme sahraouie et au courage dont elle fait preuve pour rechercher ses soeurs disparues, la représentante de l'Union des femmes suisses prône un contrat de solidarité destiné à la revaloriser et l'encourager dans sa lutte pour l'indépendance. Qualifiant d'événement capital la prochaine réunion de l'ONU, elle a ajouté que des décisions importantes sont attendues et qu'elles hâteront le processus d'autodétermination du peuple sahraoui.
S'exprimant au sujet des récentes résolutions prises par cette instance qui ont fort embarrassé le roi du Maroc, elle considère que le comité chargé de veiller contre les atteintes aux droits de l'homme est un rempart et une victoire du droit sur l'injustice.


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