Algérie

Amical
Le milieu allemand du Real Madrid Toni Kroos a inscrit mardi l'unique but du match amical de prestige (0-1) entre l'Espagne, double championne d'Europe en titre, et l'Allemagne, championne du monde, douchant la "Roja" dont c'est la première défaite à domicile depuis huit ans. Dans un stade Balaidos de Vigo (Galice) trempé jusqu'à l'os, les moindres étincelles ont été vite éteintes. Et il a fallu attendre l'inspiration de Kroos, buteur à la 89e minute d'un tir adressé d'une vingtaine de mètres et bien aidé par la fébrilité du gardien Kiko Casilla pour sa première sélection.Ce but aura finalement été le seul éclair d'une partie assez terne, où aucune des deux sélections n'a réussi à dominer, la faute peut-être à des effectifs décimés par les blessures et très remaniés pour cette affiche.Dans ce contexte, le choc des champions n'a pas toujours été d'un exceptionnel niveau technique, sur un terrain passable, et on sentait qu'il était temps que la saison se termine après une année 2014 riche en émotions opposées pour les deux équipes.Côté espagnol, Isco, Alvaro Morata, Nolito et Raul Garcia composaient une attaque inédite dont la vivacité et le pressing faisait plaisir à voir, à défaut d'être efficace: seul Nolito, dont c'était la première sélection et qui avait la chance d'évoluer devant son public du Celta Vigo, s'est montré vraiment dangereux en forçant le gardien adverse à se détendre sur une frappe (12) puis un coup franc splendide (59).En somme, l'Espagne a eu le ballon et l'Allemagne, dans un 3-4-3 où seuls quatre des finalistes victorieux du Mondial-2014 étaient présents, a eu les occasions les plus nettes, butant sur Iker Casillas, vigilant devant Götze (20) ou Bellarabi (33).Première défaite à domicile depuis 2006Mais malgré ces alertes, aucune des deux équipes n'a semblé prendre le dessus et les sorties précoces de Thomas Müller (22, coup au dos) ou Gerard Piqué, Sergio Ramos et Sergio Busquets (46, rotation de l'effectif) ont dégarni encore l'éventail de stars présentes sur la pelouse.Celles qui restaient ont un peu surnagé, comme Isco, qui aurait pu avec un peu de chance reproduire son très beau but inscrit samedi face au Bélarus (26).Mais c'est son partenaire du Real Madrid Toni Kroos qui a emporté le morceau en toute fin de match: à l'entrée de la surface, il a décoché une frappe sèche dont le rebond sur la pelouse détrempée a pu tromper Kiko Casilla, entré en jeu 12 minutes plus tôt à la place d'Iker Casillas.On a fait des premières plus réussies mais à la décharge du portier de l'Espanyol Barcelone, la qualité du terrain ne l'a sans doute pas beaucoup aidé.Et au final, l'Espagne ressort de ce match battue mais a sans doute trouvé dans sa victoire contre le Bélarus samedi (3-0) puis cette courte défaite des raisons de croire à des lendemains plus radieux.Reste la déception pour la "Roja" d'avoir laisser filer son invincibilité sur son sol, qu'elle entretenait précieusement depuis sa dernière défaite à domicile, en 2006 face à la Roumanie. Mais au vu du changement d'ère qui s'est opéré avec l'élimination précoce des champions du monde 2010 au Mondial brésilien, c'était sans doute une survivance des temps passés qui était vouée à disparaître.Quant à la "Mannschaft", qui a subi une sévère décompression après la conquête de sa quatrième étoile mondiale en juillet, elle pourra aborder 2015 avec une énergie renouvelée et un nouveau patron: Toni Kroos, déjà un homme de base au Real Madrid depuis son arrivée cet été, et encore décisif mardi à Vigo.


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