Algérie

Américains et Israéliens veulent une date limite Nucléaire iranien



Le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est monté, hier, au créneau pour rappeler à l'ordre l'Iran. En tournée au Moyen-Orient, l'ancien candidat démocrate à la Maison Blanche a averti, depuis Ankara, que « le temps presse » dans les négociations en cours. « Ce n'est pas un processus sans fin (...) nous ne pouvons pas parler juste pour le plaisir de parler », a-t-il fait savoir en insistant toutefois sur « une solution politique ». « Nous avions un espoir de parvenir à nous rapprocher (...) mais la porte reste toujours ouverte pour y parvenir », a jugé le chef de la diplomatie américaine dont l'optimisme contraste avec la position de son allié israélien, ennemi juré de la République islamique. Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Yuval Steinitz, a appelé, hier, à fixer une date limite pour persuader l'Iran de cesser son programme d'enrichissement nucléaire. « Les sanctions ne suffisent pas, les discussions ne suffisent pas. Le temps est venu de placer devant les Iraniens une menace militaire ou une forme de ligne rouge, une ligne rouge sans équivoque (...) de façon à obtenir des résultats », a-t-il déclaré estimant qu'il faudra agir d'ici « quelques semaines, un mois ». Après deux jours d'intenses pourparlers à Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan, en Asie centrale, les représentants des pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) n'ont pas réussi à pousser Téhéran à cesser l'enrichissement de l'uranium destiné à alimenter de ses sites nucléaires. Soit, le principal point sur lequel les « grandes puissances » exigent des concessions des autorités iraniennes, dont le programme nucléaire est soupçonné par les pays occidentaux et Israël de velléités militaires (fabrication de la bombe atomique notamment). « Il est devenu clair que les positions (des grandes puissances) et de l'Iran restent très éloignées sur le fond », a déclaré Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie européenne qui dirige les négociations pour le groupe des 5+1. Des propos confirmés par le chef des négociateurs iraniens, Saïd Jalili, qui a reconnu « une certaine distance entre les positions des deux parties », non sans insister sur la reconnaissance internationale du droit de l'Iran à enrichir de l'uranium, comme préalable à toute issue de crise.


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