Algérie

Amère vérité PAUSE CITRON



Amère vérité                                    PAUSE CITRON
Rarement une affaire de m'urs n'aura défrayé la chronique sportive dans le pays comme l'a fait cette histoire de footballeurs algériens soupçonnés de dopage dans les années 1980. Des médias, nationaux et étrangers, ont fait état de liens entre des médicaments consommés par des joueurs de l'Equipe nationale des années 1980 et certains enfants de ces derniers qui présentent des signes de handicaps. C'est le cas de Djamel Menad, Mohamed Kaci-Saïd, Mehdi Cerbah et Mohamed Chaïb, pour ne citer que ceux-là. Ces derniers présentent tous les mêmes signes : des filles handicapées à la naissance.Le plus étrange dans cette affaire est la contradiction qui existe entre les différents acteurs de l'époque. A écouter les uns et les autres, on a l'impression que ces personnages n'ont pas vécu à la même époque. Que penser alors quand le Professeur Rachid Hanifi parle de ce mystérieux médecin (préparateur ') soviétique que le coach Rabah Saadane dit n'avoir jamais vu ' Qui croire, Menad qui parle de pilules ou Madjer qui ne se souvient que de « vitamines » ' Quelle logique y a-t-il quant les uns disent qu'il y avait bel et bien un médecin et que d'autres nient carrément ce fait ' L'affaire est donc étrange. Elle est étrange jusqu'à ses interprétations politiques. Puisque plusieurs semaines après ces fracassantes assertions, aucun haut responsable, notamment du coté du Ministère de la Jeunesse et des Sports, n'a daigné s'exprimer. D'autant plus que la chose est grave. Elle est tellement grave qu'elle peut susciter un doute sur la crédibilité du sport national et du football de manière générale. Comment ne pas entamer la crédibilité de l'élite sportive nationale lorsque l'on parle de choses aussi répugnantes et condamnables que le dopage ' Comment se taire devant de telles accusations ' Se taire est aussi condamnable que l'utilisation de moyens aussi déloyaux. Il ne s'agit point de jeter l'anathème sur ces héros qui ont porté haut les couleurs du pays. Il ne s'agit pas non plus de douter des capacités de footballeurs qui ont semé de la joie chez des millions d'Algériens. Il s'agit juste d'une simple exigence de vérité. Une vérité qui doit être dite, même si, in fine, elle est amère.
A. B.


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