Algérie

Aménagement et viabilisation des sites



La question du passif toujours en suspens La question de la viabilisation des réseaux divers des terrains destinés à la construction demeure entière à Oran et ce en dépit des heureuses initiatives locales introduites pour prendre en charge l’aménagement des sites. Le manque de maîtrise de la gestion urbaine a fait le reste et le reste est que ce sont parfois d’ambitieux programmes d’habitats et équipements qui ont été réalisés avec plein de carences en matière d’assainissement, d’AEP, parkings, routes, électricité, téléphone, trottoirs, etc.. Tout se passe comme si l’on avait raclé les fonds de tiroirs pour donner un semblant de viabilisation. C’est le cas notamment de la cité Akid Lotfi (ex-haï Khémisti) à Oran EST, plus précisément sur le site des 4400 logements de type LSP où les habitants passent par la boue pour accéder à leurs logements. Hormis les réseaux d’assainissement et à un degré moindre celui de l’alimentation en eau potable, le reste, tout le reste, est à refaire comme le réseau d’évacuation des eaux pluviales, les routes, le parking, les espaces verts, le trottoir, le téléphone. Bref, un décalage dans le temps entre la réalisation du programme d’habitat et son aménagement et sa viabilisation, malgré les déclarations rassurantes de M. Brahim Hallouche, directeur du logement et des équipements de la wilaya d’Oran qui explique que la majorité des réseaux sont en voie d’achèvement avant de préciser qu’un financement à hauteur de 50 milliards de centimes est attendu pour prendre en charge la viabilisation et l’embellissement de cette cité. En attendant que l’argent tombe du ciel, ce sont des cités entières qui attendent une hypothétique manne providentielle pour bénéficier d’un projet de viabilisation ou d’aménagement. «Une sorte de logique inverse, régit le secteur de l’habitat, reconnaît M. Larbi Chemam, président de l’Union nationale des promoteurs qui affirme que sur le plan de la réglementation, «tout terrain destiné à la construction est censé être inscrit dans une opération d’aménagement et de viabilisation. Malheureusement, il en est autrement. Le plus curieux, avoue t-il, jusqu’à présent, personne ne s’est inquiété de l’état des lieux. En tout cas, fit-il remarquer, l’état actuel des cités appelle une urgence de tous les intervenants pour y remédier même si, ajoute t-il, cet état des lieux a permis de mettre en valeur une anticipation utile des aménagements de sites destinés à la construction. La charte d’aménagement a été remise lors des assisses sur l’urbanisme le 19 décembre dernier au président de la République M. Abdelaziz Bouteflika qui a chargé le ministre de l’Habitat et de la Construction de faire de cette charte, une loi applicable sur tout le territoire national pour que plus jamais en Algérie, aucun terrain destiné à la construction ne soit affecté sans qu’il ne soit viabilisé», s’explique t-il avant de souligner, que le projet pilote de l’aménageur du site qui a vu le jour grâce à une initiative prise localement avec les cadres de l’exécutif concernés et l’Union nationale des promoteurs immobiliers a pour objet de régler tous les problèmes de coordination technique entre les différents corps d’Etat des VRD. L’autre avantage, insiste t-il, est que la viabilisation préalable d’un site sera réalisée en fonction du budget qui sera, lui, tiré d’un montage financier alors que les réseaux primaires seront à la charge de l’Etat. Les réseaux secondaire et tertiaire seront, quant à eux, à la charge du promoteur. La charte définit clairement qui fait quoi. Pour autant, le passif demeure lourd en terme de viabilisation, d’aménagement et de traitement du cadre bâti même si cette nouvelle formule vient à point nommé pour redonner une considération à nos cités, quartiers et villes. En attendant que l’opération pilote d’Oran menée à Haï El Yasmine -qui aura toute la chance de réussir- , fera boule de neige, l’administration locale, les autorités locales, les promoteurs, sont toujours en quête d’argent pour parer au plus pressé. Dans le cadre des actions de rattrapage des VRD, la direction de l’urbanisme et de la construction vient de bénéficier de 3 milliards de DA, comme le réaffirme M. Achaachi. Bien entendu, cette cagnotte servira à l’aménagement des POS 50 et 52 ainsi qu’à l’aménagement de certains boulevards, encore faudrait-il trouver d’autres moyens de financement pour terminer le travail dans les huit communes ayant bénéficié du programme de la Banque mondial dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Dans ce même cadre, il importe aussi de préciser que ce programme a été consommé à 95%.




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