Algérie

Aménagement effréné et inadéquat du plateau de Lalla Setti



Sérieux risques d’effondrements à Tlemcen Les travaux de réalisation de plusieurs infrastructures à caractère touristique, sur le plateau naturel de Lalla Setti, peuvent-ils constituer une menace sérieuse pour la cité des Zianides, en raison des risques d’effondrements catastrophique que laissent appréhender  les phénomènes de Karst?C’est apparemment ce à quoi aurait abouti une étude menée par des experts géologues de l’Université Aboubekr Belkaïd et parue dans l’Atlas 2008 de l’environnement, édité par l’association pour la sauvegarde et la promotion de l’environnement de la wilaya de Tlemcen (ASPEWIT). En effet, cette étude révèle que des infrastructures, telles le mirador et les édifices, sont érigées sur un sol karstique. Un sol exposé aux phénomènes naturels de KARST, très fréquents au demeurant dans la région, en raison de «la présence des dolomies de Tlemcen datant du Kimmeridgien moyen.» Cette formation géologique correspond aux grands escarpements qui dominent Tlemcen, au niveau du plateau de Lalla Setti, et affleurent aussi au niveau du Djebel Tefatisset, à Aïn El-Hout et Oujlida. Selon cette étude scientifique, il s’agit-là de dolomies grossières et dures, recelant de nombreuses cavités de plusieurs mètres de profondeur et qui peuvent être remplies de calcite. Ces cavités, si elles ne sont pas détachées avant les travaux de réalisation, peuvent être à l’origine d’effondrements catastrophiques. Dans ce contexte, les études de sol classiques doivent être affinées et complétées par des études géophysiques et gravimétriques, notamment pour la localisation exacte de ces cavités qui peuvent atteindre jusqu’à 10 mètres de profondeur, en raison d’une dissolution intense des dolomies. Auparavant, ces cavités étaient remplies d’eau par le principe naturel des infiltrations des eaux de pluies qui alimentaient les nappes souterraines du barrage d’El-Mefrouch. La sécheresse et l’intervention humaine, sans études approfondies au préalable, ont causé des désordres géologiques sans précédent. Le béton et la pose de milliers de mètres carrés de carrelages ainsi que la réalisation de plusieurs édifices sur le plateau de Lalla Setti auraient rendu quasi-nulle l’infiltration des eaux, engendrant ainsi un vide dans ces cavités de volume très important, ce qui entraînerait un risque de tassement et des effondrements catastrophiques pour toute la ville située en contrebas. Par ailleurs, cette étude relève aussi qu’une intervention humaine, forte dans le secteur des piémonts du plateau de Lalla Setti, risque de fragiliser la falaise et provoquer des éboulis qui menaceraient les habitations situées en aval au niveau du quartier Ouali Mustapha (Riat), voire même celui de Boudghène. D’une manière générale, la sécheresse conjuguée à l’urbanisation irréfléchie du site naturel de Lalla Setti, avec la réalisation d’équipements administratifs, socio-éducatifs, sportifs et culturels, a fragilisé ce milieu naturel et créé un déséquilibre accompagné d’un désordre géotechnique pouvant causer à l’avenir un risque naturel. Déjà, les constructions illicites et leur prolifération au niveau des zones dites «non edificandies» (non constructibles), comme les lits d’oueds, ont complètement déséquilibré le régime hydrogéologique du groupement de la ville de Tlemcen. En effet, les trois thalwegs (Metchekana, Chaâbet El-Horra et Makhokh), ainsi que les thalwegs secondaires, constituaient des drains naturels, vers lesquels convergeaient toutes les eaux souterraines et de surface, et ceci, en fonction de la topographie du groupement. La construction édictée au niveau de ces secteurs de la ville de Tlemcen a constitué un obstacle à l’écoulement naturel des eaux qui peuvent, à l’avenir, générer des désordres à cause de leur accumulation dans certaines poches de l’espace urbain. Les exemples du lycée «Dr Benzerdjeb», des bâtiments de la Metchekana, du restaurant universitaire, des bâtiments du SITEL... sont édifiants puisque tous ces édifices ont connu des tassements différentiels. Les spécialistes considèrent le plateau de Lalla Setti comme un filtre naturel et en même temps un grand collecteur d’eaux pluviales ou provenant de la fonte des neiges. Ce collecteur renfermerait des cavités intercommunicantes, dont les eaux sont drainées naturellement par des couloirs souterrains vers les nappes du barrage (El-Meffrouch) et vers d’autres sources naturelles. La modification de cet écosystème et de cet équilibre naturel pourrait avoir des conséquences catastrophiques, tant sur le plan du tarissement de la nappe du barrage précité que sur les risques d’effondrement et de tassement des sols. Il est donc temps que nos responsables se penchent sérieusement sur cet aspect du problème et anticipent les modifications nécessaires, pour le maintien des conditions d’équilibre naturel et initial, afin de préserver cet espace naturel et vital pour les générations futures. B. Soufi


je me rappelle et ce il y a bien longtemps du pateau de lalla setti du cote magnique et naturel du site.J'allais de temps à autre m'y detendre et je me rappelle aussi m'être recueilli sur la tombe ,d'un petit gosse et du biberon qui y etais appose. Qu'en est-il aujourdh'ui il ne me reste que le souvenir
denoyelle jean - retraite - ligny-en-cambresis, France

28/02/2011 - 11913

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