Algérie

Aménagement du territoire, Tourisme et Artisanat



Aménagement du territoire, Tourisme et Artisanat
Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelouahab Nouri, est attendu aujourd'hui dans la wilaya de Annaba où il effectuera une visite de travail. Le ministre procédera, entre autres, à l'inauguration et à la mise en exploitation de l'hôtel Sheraton de la Coquette.Que va-t-il pouvoir proposer comme nouveauté pour relancer son secteur véritablement moribond ' D'autant que depuis sa prise de fonction, Nouri a démontré une faiblesse criante dans le domaine de la communication avec ses structures décentralisées, ses partenaires publics et privés, ainsi que les associations. C'est ce qui justifie les nombreux appels de détresse bien-fondés des opérateurs économiques spécialisés dans le domaine du tourisme et de l'artisanat. Le premier appel va dans le sens de l'urgence d'une reprise en main de la gestion du secteur dans tous les domaines. Le premier concerne les grandes options retenues et jamais appliquées dans la politique nationale du tourisme. Dans le lot, il y a celle recommandée lors des différents et nombreux séminaires nationaux portant sur les forces et faiblesses du secteur touristique, l'absence de vision à court et moyen termes et d'une stratégie opérationnelle ainsi que de mécanismes de mise en ?uvre, les objectifs assignés et le suivi-évaluation. C'est dire que ça grogne dans le monde du tourisme dans toutes les wilayas du pays. Il est fait état d'une situation peu reluisante de ce secteur. Elle interpelle non seulement le ministre, mais aussi tout le gouvernement. Et ce n'est pas l'inauguration et la mise en exploitation de l'hôtel Sheraton de Annaba qui apporterait des réponses aux préoccupations des animateurs directs et indirects du tourisme et de l'artisanat. La solution à même de sauver de la noyade cet admirable facteur de souveraineté et d'indépendance nationale, qu'est le tourisme, demeure, selon les acteurs concernés, dans la mise en place de moyens pour son développement. Ce qui n'est malheureusement pas le cas ' Conséquence, alors que chez nos voisins de l'est et de l'ouest, les activités du tourisme sont en hausse constante, chez nous elles sont toujours au plus bas du fait d'une mauvaise gestion du secteur à tous les niveaux. Dans les suggestions avancées lors des séminaires et autres manifestations organisées pour tenter de relancer les activités de ce secteur, les gestionnaires des agences de tourisme affirment qu'il est temps de s'intéresser sérieusement au patrimoine matériel (objets d'art, habillements, instruments musicaux, jeux traditionnels, lieux de culte...). Comme il est suggéré de mieux maîtriser les moyens immatériels (chansons et danses du terroir, croyances, art divinatoire, festivités religieuses...). Pour ces gestionnaires, ces moyens constituent une richesse dont il faudrait faire une priorité pour la croissance économique. D'autres spécialistes du tourisme et de l'artisanat parlent d'entraves, telle la disparition de certains «produits» du patrimoine matériel et immatériel. Tout en soulignant la nécessité de créer un partenariat entre secteur privé et public, plusieurs d'entre eux estiment qu'il est temps pour le ministère d'assainir le secteur, à commencer par les structures décentralisées.. « L'Etat doit mettre en place les moyens conséquents pour une meilleure gestion du patrimoine, qui servira de base d'attraction pour le tourisme», dira un de ses animateurs du tourisme et de l'artisanat. Il y a ceux qui plaident pour la réactualisation, ou l'élaboration, d'un nouveau catalogue des circuits touristiques à vulgariser dans les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger. «La collaboration avec des partenaires extérieures pour une meilleure visibilité de l'Algérie est indispensable. Tout autant d'ailleurs que la production, opérée localement, de produits artisanaux innovants. L'objectif est de créer un symbole du tourisme algérien et amener les jeunes à investir dans ce créneau porteur qu'est le tourisme. Pour l'heure, on en est toujours aux visites de travail sans lendemain de ministres dans un secteur qui gagnerait à être redynamisé.


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