«C'est un projet ambitieux pour la ville de Constantine. Le réamenagement
de l'ensemble du site du Bardo sera écologique ou ne le sera point.»
« Nous voulons que les habitants se réappropient leur cité et récupèrent
les espaces longtemps maintenus en friche. Ils pourront ainsi profiter à
satiété de cette véritable esthétique payasagière que nous voulons y
introduire».
Tel est le point de vue du wali
Abdelmalek Boudiaf concernant les prochaines «grandes opérations d'aménagement
urbain et d'architecture», à propos desquelles la Direction de l'urbanisme, de
la construction et de l'habitat (DUCH) de Constantine est en train de consulter
présentement différents bureaux d'études nationaux et étrangers.
Globalement, «il s'agit de pas
moins d'une vingtaine d'hectares que nous allons mettre radicalement à niveau,
et nous opterons pour la variante qui excellera le mieux dans l'assurance d'un
équilibre écologique, entre le béton et l'espace vert», affirment les
spécialistes qui sont appelés à trancher sur le sujet. Comme «il est également
question de privilégier cette touche qui consiste à introduire la nature au
cÅ“ur de la cité.»
Ce sont plusieurs variantes qui
seront demandées aux bureaux d'études techniques d'ici et d'ailleurs,
spécialisés dans les domaines de l'architecture, de l'urbanisme et autre
paysagisme. A l'instar notamment, dit-on, de «la mise en place d'une vaste
promenade qui intéressera non seulement le site en question, mais aura un
achoppement, une spacieuse perspective d'introduction à partir de l'actuelle
esplanade sise place Kerkeri. Il s'agit ainsi de doter la ville d'une large vue
d'ensemble qui englobera les prémices de l'oued Boumerzoug, dont le cours est
situé plus en aval.
Le site du Bardo «a longtemps
constitué une tare, une authentique verrue fixée dans le paysage de la cité,
avec un amas d'habitats précaires qui dénote grandement avec l'aspect
architectural aux alentours. Il est devenu plus qu'urgent d'en finir» ajoute-t-on
du côté des autorités locales. Celles-ci trouvent dans cette «autre
configuration des lieux, une manière de ne maintenir aucun espace fermé, une
vision prospective qui assurera la convivialité». Un «oued plein d'eau, avec
cet aspect tellement poétique, dont les rives pourraient être davantage
domptées à l'aide de buses et autres gradins édifiés en matériaux plus modernes
et appropriés, et que nous voulons encore plus intégrer au cÅ“ur de la ville
pour faire en sorte d'allier esthétique et aspects doublement technique et
pratique».
Signalons qu'avant qu'il ne soit
«récupéré», ledit site a fait l'objet de plusieurs opérations de délocalisation
des habitants, «qui avaient bénéficié, dans le cadre de trois phases
consécutives, d'un relogement au niveau de la ville nouvelle Ali Mendjeli, avec
des compensations financières pour les propriétaires en guise de dédommagement
à titre d'expropriation pour cause d'utilité publique », rappelle-t-on auprès
des services compétents de la wilaya.
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Posté Le : 05/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nasser Foura
Source : www.lequotidien-oran.com