Aménagement de 45% de oued El Harrach

L'aménagement de oued El Harrach connaît un taux d'avancement appréciable. Le rythme sera accéléré cet été.Les travaux d'aménagement de oued El Harrach avancent bien. Engagés par le groupement algéro-coréen, les travaux, ralentis par les précipitations, avanceront à un rythme plus soutenu dans les prochains jours. «On en est à 45%. Pratiquement 9 chantiers sont actuellement ouverts. Nous pensons mettre le paquet cet été», signale Smaïn Amirouche, Directeur des ressources en eau (DRE), dont l'administration chapeaute le projet sur une vingtaine de kilomètres.L'arrêté de déclaration d'utilité publique a été publié au Journal officiel et un expert géomètre est désigné par le wali, précise M. Amirouche. Une dizaine d'usines désaffectées devraient être touchées par les opérations d'expropriation. «Il s'agit principalement de parkings, de garages et de petits ateliers désaffectés. On ne touchera pas la totalité de ces infrastructures. L'usine la plus importante du tracé est l'Eriad. L'avantage que nous avons, c'est que plus de 95% des usines sont publiques. Moins de 5% de ces structures appartiennent au privé. L'expropriation ne concernera que ces dernières», se réjouit le DRE, rencontré hier en marge des activités de la Journée mondiale de l'eau, organisée à l'embouchure de l'oued.L'expropriation devra toucher également le bidonville Remli (Gué de Constantine), l'un des plus grands dans la capitale. «Il y a à peu près 3000 baraques, selon le recensement de 2007. Il faut dire que le projet fait dans sa totalité 18,2 km, et que le site de ces baraquements s'étale sur 2 km seulement. Même si ces gens-là ne sont pas relogés dans l'immédiat, les travaux avanceront. Comme l'impact social du projet est important, une prise en charge de la population est nécessaire», estime M. Amirouche.Le transfert des installations est l'autre écueil rencontré par les entreprises réalisatrices. Une commission comportant plusieurs intervenants tels que Sonelgaz, Naftal sont à pied d'?uvre pour faciliter le transfert de certaines installations, pylônes, pipes, etc. «Les études ont été ficelées et affinées. Le travail s'effectue normalement. Le pipeline traversant la partie incluse entre le pont de l'autoroute de l'Est et le pont du tramway sur la RN5 ne sera pas touché. Par contre, les opérations de déplacement concerneront les pipes situées dans la partie (1,1 km) incluses entre le pont de la RN5 et le pont Blanc de la commune d'El Harrach», précise le directeur. Les rejets dans l'oued seront éliminés progressivement à partir de cette année. «Nous partirons dès cette année à la chasse des points de rejet, particulièrement à Bentalha (Baraki). Une enveloppe d'un milliard de dinars est dégagée pour la réalisation d'un collecteur d'assainissement. L'appel d'offres sera lancé ces jours-ci», relève M. Amirouche.Deux stations d'épuration (STEP) confiées au ministère de l'Environnement devraient être aussi lancées : une dans la zone industrielle de Oued Smar, et une autre dans celle de Baba Ali. «Le choix du terrain a déjà été fait. Il reste à lancer les appels d'offres», précise le DRE. Les parties aménagées du projet de l'oued seront ouvertes au public d'ici cet été. La livraison définitive du chantier, dont le coût de réalisation est de 40 milliards de dinars, devra se faire «comme prévu» fin décembre 2015.