Stimuler la croissance économique, promouvoir l'emploi, les exportations et améliorer le bien-être des citoyens, telle est la finalité des efforts d'investissement de l'Etat qui font partie intégrante de l'action du Gouvernement, a affirmé, hier, le directeur général du Trésor et de la gestion comptable et des opérations financières de l'Etat au ministère des Finances, Hadj Mohamed Sebaa, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction.Il a souligné que «durant ces dernières années, les investissements de l'Etat ont été constants», relevant que les budgets successifs d'investissements consentis par l'Etat entre 2021 et fin 2023 étaient de l'ordre de 6.500 milliards de dinars (48 milliards de dollars), dont 1.900 milliards de dinars en 2021, 1.900 milliards de dinars en 2022 et 2.700 milliards de dinars en 2023, alors que le budget de l'année 2024 prévoit un montant de 2.800 milliards de dinars.
«Tous ces investissements visent l'attractivité du territoire et le développement durable. Ils sont générateurs d'un niveau de création d'emploi important», citant l'exemple du complexe du phosphate intégré d'un montant de 700 milliards de dinars, la mine de fer de Gara Djebilet d'un montant de 1.014 milliard de dinars et la réalisation de 7 stations de dessalement d'eau de mer pour un montant global de 206 milliards de dinars.
En ce sens, Hadj Mohamed Sebaa a affirmé qu'il existe sept autres grands projets structurants répartis à l'échelle nationale. Il citera, entre autres, le projet des énergies renouvelables pour un montant de 126 milliards de dinars, le projet de modernisation des réseaux ferroviaires d'un montant de 2.786 milliards de dinars et l'extension du Métro d'Alger pour un montant de 1.157 milliard de dinars. «Pour les projets structurants, la loi de Finances de 2024 permet d'entrevoir des taux d'intérêts très favorables sur les coûts de crédits et qui peuvent aller jusqu'à un (01) %. Pour les autres projets d'investissements, le Trésor public bonifie les taux d'intérêts», a développé l'invité de la Radio algérienne, précisant que «la bonification des taux d'intérêts qui financent les investissements est de l'ordre de 3 % lorsque le projet est situé dans le Grand-Sud ou dans les Hauts-Plateaux et de 2 %lorsque le projet est situé au Nord du pays». Du reste, et dans le cadre de la réforme de la finance, Hadj Mohamed Sebaa considère également que «le recours à la Bourse d'Alger constitue une option supplémentaire pour financer des projets structurants». Les grands projets structurants, visant à diversifier l'économie nationale, à inscrire le pays dans la pleine émergence, à stimuler la croissance et à réduire le volume des importations, doivent être finalisés à l'horizon 2027.
Dernièrement, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué que le secteur industriel national compte contribuer à hauteur de 10% au PIB de l'Algérie à l'horizon 2027, contre une contribution actuelle de 4,1%. Cette ambition repose sur l'ensemble des secteurs, dont ceux de l'automobile, du ciment, du pharmaceutique et de la transformation, notamment agro-alimentaire. Le ministre avait noté les avancées réalisées dans les différentes filières industrielles à la faveur de la mise en œuvre d'une feuille de route du ministère visant à développer les filières industrielles à fort potentiel et le renforcement de la chaîne de valeur dans des secteurs tels que l'agro-alimentaire, la sidérurgie, la chimie, la mécanique, le textile, les matériaux de construction et l'industrie pharmaceutique. La démarche suivie actuellement doit permettre à l'économie algérienne d'accéder au rang des économies émergentes dans le monde. Les résultats obtenus en matière de couverture de la production pharmaceutique et de relance de l'industrie automobile, ainsi que les différentes opportunités offertes par la politique de renforcement de la sécurité alimentaire, notamment dans le domaine de l'agriculture stratégique et saharienne sont un début prometteur dans cette voie. Les indicateurs prévisionnels de l'économie nationale à moyen terme le confirment. Dans le même sens, le parachèvement du projet de numérisation qui devrait intervenir à la fin du premier semestre de 2024 permettra des progrès substantiels en matière de statistiques afin d'obtenir des chiffres exacts et réels pour réaliser le développement sur des bases scientifiques.
Lakhdar A.
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Posté Le : 28/05/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com