40 cadres de différents établissements pénitentiaires prennent part depuis hier à Alger à un séminaire de formation ayant pour thème «l'amélioration des conditions carcérales et la réinsertion sociale des détenus». Cette rencontre est organisée en collaboration avec l'Union européenne et en présence d'experts de l'»Association internationale pour l'Administration et les politiques espagnoles générales» et inscrite dans le cadre du programme MEDA II, qui a fait l'objet d'une convention signée par l'Algérie et la Commission européenne en matière de réforme de la Justice avec une enveloppe financière de 17 millions d'euros. Selon Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), l'importance de ce séminaire réside dans la présentation de l'expérience espagnole en matière de réformes entreprises dans les établissements pénitentiaires et de réinsertion sociale des détenus, qui reste l'un des principaux objectifs de la réforme pénitentiaire engagée en Algérie depuis 2003. M. Felioune a précisé que la prise en charge sur le plan médical des détenus ainsi que leur traitement demeure un volet central sur lequel se pencheront les participants à ce séminaire et que le rôle des établissements pénitentiaires «ne se limite pas uniquement à la détention et aux sanctions des mis en cause mais également à la prévention contre la récidive», conformément aux conventions internationales adoptées par l'Algérie en matière d'humanisation des conditions carcérales. Pour ce et en application de la nouvelle loi portant réorganisation des établissements pénitentiaires et réinsertion sociale des détenus, M. Felioune a déclaré «qu'il est prévu d'aplanir les obstacles qui se posent entre les établissements pénitentiaires et la société, et ce, en permettant aux associations caritatives d'y accéder pour s'enquérir des conditions de détention». L'amélioration des conditions carcérales de quelque 54.000 détenus, dont 822 femmes et 540 mineurs, des 127 prisons que compte le pays est en cours, comme l'installation de centres téléphoniques dans 50 d'entre elles, et ce, pour permettre à la population carcérale de rester en contact avec leurs proches. Dans ce cadre, il est à noter que ces équipements seront installés dans l'ensemble des prisons durant le premier semestre 2008. Cependant, les communications seront passées au crible étant donné qu'elles peuvent être interrompues et réécoutées ultérieurement après enregistrement. Parallèlement à cette initiative visant l'humanisation des maisons d'arrêt et pour réunir les conditions de leur réinsertion des détenus après leur libération, plus de 14.000 prisonniers ont été inscrits pour l'enseignement à distance ou la formation professionnelle, et ce, au titre de l'année 2007/2008. Enfin, il est rappeler que pour résoudre le problème de la surpopulation dans les prisons, 13 nouveaux établissements pénitentiaires sont actuellement en cours de réalisation pour une capacité globale de 19.000 places. Cette démarche est accompagnée d'autres dispositifs qui seront appliqués avec l'amendement du code pénal avec le recours à d'autres formes de peines pénitentiaires, comme les travaux d'utilité publique.
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Posté Le : 04/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com