Algérie

Amel El Mahdi boucle « Le Pavillon des Raïs »



L'intrusion en littérature est, si on ose le mot, intrépide à bien des égards. Nombre d'écrivains - on le sait- ont cette manie de puiser, sans jamais s'en lasser, dans leur univers propre, source majeure de leur inspiration littéraire. Mais voilà que certains, contre toute attente, prenant même à contre-pied leurs premiers lecteurs, s'en vont romancer, non sans risques, loin de leurs terres. C'est bien le cas d'Amel El Mahdi qui a fait du grand Sahara et des Touaregs sa fontaine de jouvence, notamment dans « Yamsel fils de l'Ahaggar », et « Tin Hinan, ma reine ». Après un recueil de contes, « Les belles histoires de grand-mère », passé en sourdine l'année dernière, l'auteure de « La belle et le poète » s'apprête à retrouver les devants de la scène avec un nouveau roman - en cours d'impression - « Le Pavillon des Raïs ». « Ça parle de l'histoire d'Alger durant l'époque ottomane mais pas dans le sens de l'histoire classique. Dans ce nouveau roman, j'ai essayé de montrer que les Turcs n'ont pas fait que du bien en Algérie, bien au contraire », explique l'écrivaine. Très portée sur l'histoire, Amel El Mahdi rejoint, à sa manière, le peloton d'historiens qui ne voient pas d'un bon ?il le long règne des « serviteurs » de la Porte-Sublime en terre algérienne.Le sujet, vieux comme le monde, suscite encore la controverse. Il reste plus ou moins sensible d'un point de vue politique notamment. Tant il y a des choses à dire et à redire. Elle a tenté de mettre en évidence des tabous par le truchement d'un personnage principal, décrivant le vécu tumultueux sous la coupe des Deys et de leur redoutable armée de Janissaires. « Mon unique objectif est en fait d'aider à démêler l'histoire pour la rendre plus accessible, car dans les livres d'histoire les événements sont confus », soutient la romancière, en précisant que toutes les sources historiques dont elle a puisées seront textuellement citées dans ce roman. Sans l'ombre d'un doute, sa lecture promet beaucoup de belles choses. Née à Blida en 1956, Amel El Mahdi est professeure de mathématiques. Elle a déjà à son actif trois romans, « La belle et le poète », « Yamsel, fils de l'Ahaggar », « Tin Hinan, ma reine » et un recueil de contes « Les belles histoiresde grand-mère ».




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