Algérie

AMBRE SOLAIRE : Miliana belle et rebelle



A cent bornes d’Alger, la mémoire d’une ville nous interpelle sur un passé fort glorieux. Jadis le fief de l’émir Abdelkader, Miliana se découvre dans l’esprit de Sidi Mohamed Benyoucef, le saint patron de la ville. Le choix porté sur cette magnifique plaine pour en faire un pôle urbain et culturel se traduit par un paysage calqué sur la plaine de Grenade, dernier bastion andalou. Les premiers fermiers andalous fuyant la Reconquista ont marché avec Sidi Mohamed Benyoucef pour faire de ce magnifique endroit un très vaste verger pour les grandes récoltes de cerises. L’abondance des eaux de sources avait fait naître la légende de la belle colline entourée de beaux cerisiers bourgeonnant dans leurs splendides fleurs blanches. Il n’y a pas de plus beau printemps sur ce beau versant de l’Ouarsenis. La ville porte toutefois la marque de la bravoure et de la résistance.  L’Emir Abdelkader, chef militaire qu’il était, avait aussi cette vision très culturelle pour venir planter son camp dans ce magnifique éden. Il décida de faire de Miliana sa capitale pour restructurer les fondements de l’Etat algérien. La première pièce de monnaie portant son effigie fut frappée à Miliana. Elle continue de porter les traces indélébiles d’un passé qui a résisté à une sauvage tentative du général Marguerite d’enfumer la population réfugiée sur le fort de la ville. Les premières unités de fantassins algériens ont été  formées à Miliana sous l’autorité   du Bey nommé par l’Emir Abdelkader. Dans un des carnets de campagne d’un officier français, l’auteur  relève que les soldats de l’émir étaient maîtres dans le champs de bataille… Ce fut alors la reddition du régiment français au pied de l’émir.


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