AMBRE SOLAIRE : Le maquereau de nos assiettes

Désormais la guerre sous-marine est déclenchée contre le poisson qui vient encore une fois de prendre le grand large.  Pourtant, après un repos biologique il devrait être là à un mois de l’ouverture de la saison de la pêche. Conséquence : la sardine garde la tête sous l’eau, loin dans des limites territoriales de la pêche. Par ce mois d’août bien chaud, le maquereau, pourtant au rendez-vous des grandes prises automnales, ne semble pas répondre à l’appel de l’hameçon. Le seigneur des poissons bleus nous apprend qu’il faut avoir le pied marin et une patience à toute épreuve pour l’embarquer dans les caisses. Cette année, c’est la dèche, on se contente de l’anchois au lieu d’une grillade de maquereau, lui qui a tant fait courir les pêcheurs de la Méditerranée. Sa surpêche même en hors saison a étouffé l’espèce dans le ventre des femelles. Et si le maquereau venait à disparaître, qu’adviendra-t-il de l’oméga 3, cet acide gras si essentiel à l’organisme humain '  Ailleurs, le maquereau fait toujours le bonheur des tables bien garnies. Nos amis espagnoles le prennent pour la Cabala, très prisée en Espagne. Qu’à cela ne tienne, il suffit de descendre du côté de Zemmouri et attendre le retour des pêcheurs pour prétendre à une hypothétique prise qui manque tant à nos assiettes. La seule récompense viendrait du poisson tigré, de la famille du chien de mer. On l’appelle « Gtita », il a le même goût prononcé que son rival. Il fait l’affaire d’autant qu’il est à la portée de toutes les bourses. En attendant.  Mais gageons que le maquereau aura tout le temps pour faire parler de lui, à l’approche du mois de Ramadhan. Les connaisseurs de ce poisson souhaitent le revoir à table.