A défaut d’orange on prend toujours de la zalabia à Boufarik. Avec l’arrivée du Ramadhan, certaines douérate réputées pour la confection de cette succulente confiserie du Moyen-Age étalent leur savoir-faire. On aura du mal toutefois à pister l’origine de la zalabia qui, de prime abord nous vient d’Orient sous le label Omeyyade avec un clin d’œil à l’Andalousie. Pourtant, c’est à Boufarik que revient le tour de magie pour faire d’une poignée de semoule une configuration de cinq bâtonnets de miel symbolisant la main de Fatima la mère d’Abou Abdilah (El-chico), le dernier prince maure de Grenade. Ce gâteau au miel qui revient chaque année pour agrémenter nos desserts fait l’unanimité pour les amateurs des sucreries. Et c’est à Boufarik que certaines anciennes familles conservent le don de réussir la zalabia. Elles tiennent le haut du pavé en la matière. Mythe ou réalité ' N’empêche. Il y a des lieux, des personnes, des peuples pour qui l’Histoire rend souvent hommage. Aujourd’hui, on se contente de revisiter l’Histoire à travers les souvenirs qui nous remontent le temps à l’occasion d’une rencontre conviviale. On ne badine pas avec la culture. Tout a une origine. Parfois c’est à travers l’art culinaire qu’on arrive à remonter le cours de l’histoire. Lors du siège de Vienne par les Turcs, les pâtissiers viennois ont été les premiers à donner l’alerte grâce à leur lève-tôt. En guise de récompense et de fête commémorative, il savourent chaque année le croissant viennois en guise de victoire sur le croisant turc.
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Posté Le : 11/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bentaleb.
Source : www.horizons.com