On se débrouille comme on peut pour quitter le paysage estival et entrer dans la farandole des dépenses ramadhanesques. Les marchés affichent déjà une folle mercuriale avec des prix exorbitants. On est à l’heure de la réflexion pour s’engager dans cette course effrénée contre la spéculation. Le couffin du Ramadhan, cet éphémère substitut est venu consoler une frange de la population démunie. Devant cet effet de crise causé, entre autres, par les désormais fatales pratiques spéculatives, les jeûneurs auront à observer une seconde abstinence pour éviter de tomber dans la complaisance avec les «faiseurs de prix». Les brigades de contrôle des prix sont sur pied pour tenter d’atténuer la cupidité de certains commerçants gagnés par l’appât du gain facile. Ceux qui pensent le contraire diront qu’il n’y a pas de sots métiers pour légitimer des comportements moins nobles. Les usuriers des temps modernes se refont une place durant ce mois sacré du ramadhan, comme pour défier la loi coranique condamnant leurs comportements. A leur corps défendant, les marchands malhonnêtes viendront pourtant le soir à l’heure des supplications quémander la bonne grâce pour faire fructifier leur commerce !!! Toute honte bue, ils sont les premiers à se plaindre de cette frénésie des prix. Entre ces deux logiques, il y a le choix de l’individu ou du citoyen, c’est selon, pour se démarquer de ce clair-obscur…
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Posté Le : 19/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bentaleb.
Source : www.horizons.com