AMBRE SOLAIRE : Au pied du mur

Mais pour le moment il y a silence radio aux marchés de gros. On attend l’effet de serre pour expliquer la sempiternelle spéculation sur les produits. La volaille trône à 300 DA le kilo. Et cela présente toutes les caractéristiques d’une supercherie de la « grippe aviaire».'Ces pratiques à la veille du mois de Ramadhan sont légion. On table même pour propulser la Zalabia à 200 DA. Le filon de la pâtisserie orientale est vite exploité par les adeptes du gain rapide. Le travail de maillage des services de contrôle en est à ses balbutiements. Les acteurs de la crise ne désarment pas, planchant même sur d’autres produits de base pour imposer leur prix. Et pourtant, Ramadhan est censé être celui de toutes les frugalités. Hélas ! les grandes tentations se débrident en ce mois d’abstinence où il est recommandé de la retenue. L’accomplissement du jeûne ne se fait pas uniquement par la privation physique. Le profit illicite, le bien mal acquis, la fraude et l’usure ainsi que la médisance sont à bannir dans cette grande épreuve du jeûne. Aujourd’hui, on devrait normalement concourir à une félicité quotidienne. Celle d’avoir accompli la bonne action. Combien d’entre-nous auront fait un sans- faute ' Difficile réponse qui doit se mesurer au bilan de la journée. De tous les évènements religieux, le Ramadhan reste le deuxième précepte de l’Islam par qui sont arrivés les meilleurs moments de la révélation. C’est aussi une grande épreuve par qui ont transité des nations entières. Dans le bien et le mal, il y a toujours cette démarcation par la purification de l’esprit. En se rendant auteur de cette bonne pratique, l’âme se tournera forcément vers les démunis. Donner et partager en ce mois de Ramadhan est le meilleur gage d’un humanisme sans faille. La charité, la générosité et la compassion  sont les chemins qui mènent vers la béatitude.