Algérie

Ambitions nucléaires de l'Iran : L'Occident cherche des sanctions efficaces


Persuadés que Téhéran reste inébranlable dans ses ambitions nucléaires, les Occidentaux menacent une fois de plus l'Iran de sanctions renforcées dont l'efficacité restera toutefois suspendue à une application loyale et au feu vert de Pékin et de Moscou. Un rapport de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), publié vendredi, indiquant que l'Iran a ralenti sa production d'uranium faiblement enrichi, influencera peu les Occidentaux qui réclament que Téhéran suspende son programme. Trois séries de sanctions internationales adoptées en 2005, 2006 et 2007 n'ont aucunement fait céder la République islamique, même si « elles produisent des effets » pénalisants, d'après un responsable européen. Selon lui, en particulier, il est aujourd'hui coûteux à l'Iran, plongé dans une profonde crise politique, d'exporter ou d'importer des marchandises. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a résumévendredi l'alternative : « Je pense que les sanctions seront acceptées » au niveau international, mais « si elles ne sont pas acceptées, il y aura des sanctions individuelles, plus fortes, plus contraignantes, venues de l'Europe ».Côté américain, la main tendue à l'Iran par Barack Obama, lors de son message du Nouvel An iranien, a fait long feu, convainquant le président américain de la nécessité de nouvelles sanctions. Les dirigeants britannique Gordon Brown et allemande Angela Merkel ont confirmé que si les offres de dialogue à l'Iran restaient sans réponse d'ici fin septembre, le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) travaillerait à de nouvelles mesures. Des pénalités plus sévères « dans le domaine de l'énergie et des finances », a confirmé la chancelière. Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il « soutiendrait des sanctions économiques sévères », « au Conseil de sécurité (de l'ONU) et au Conseil européen ».Mais Angela Merkel s'est montrée réticente sur des mesures adoptées par un groupe de pays, insuffisamment « efficaces ». Elle préfère « un processus plus long » avec tout le monde, Chine et Russie compris. C'est que l'industrie allemande, tout comme d'autres industries européennes-notamment l'italienne- craint que la Russie et surtout la Chine lui prennent des parts de marché en cas de sanctions européennes. Les nouvelles sanctions énergétiques en discussion portent sur l'importation de carburant. Paradoxalement dans ce pays pétrolier, elles pourraient faire mal, à la pompe, touchant directement le consommateur. Faute de capacités de raffinage suffisante, l'Iran dépend des importations pour 40% de ses besoins en essence. D'après le New York Times, les Etats-Unis ont eux-mêmes évoqué ce nouveau type de sanctions lors de conversations avec les Israéliens.  >   
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