Ambitieux programme pour l'élevage aquatique

L'Algérie ambitionne de produire 100 000 tonnes de poissons issus de l'élevage aquatique à travers la réalisation de 600 projets pour 30 000 postes d'emplois. C'est le message clé que le ministre de l'agriculture, du développement rural et de la pêche a transmis hier, lors de son intervention devant les participants à la rencontre nationale sur les opportunités d'investissement privé en aquaculture qui a eu lieu au niveau de la Direction de la pêche de la wilaya d'Alger (Aïn Benian).Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Cette déclaration faite par M. Bouazghi fait suite à une analyse et bilan effectués sur la situation de l'aquaculture en Algérie. Une analyse qui a abouti, ajoute la même source, «àdéfinir le nouveau programme de développement des différentes filières de l'aquaculture».
Ainsi, les filières aquacoles concernées par ce nouveau programme sont notamment la «pisciculture marine en cages flottantes (en offshore), l'aquaculture intégrée à l'agriculture, la pisciculture en cages au niveau des barrages et retenues collinaires».
Selon une fiche technique détaillant cette analyse, il a été indiqué que «l'identification a été arrêtée en fonction des exigences biotechnologiques relatives aux différentes espèces de mollusques, de poissons, de crustacés et d'algues, déjà maîtrisées en Algérie, des caractéristiques physiques des sites sélectionnés, des expériences aquacoles et du niveau de savoir-faire reconnus en Algérie».
Concernant les filières de l'aquaculture marine, lit-on dans le document, le nombre de projets privés envisagés est de 190 avec une production estimée à 80 000 tonnes, ce qui permettrait de créer plus de 20 000 emplois.
Concernant les filières de l'aquaculture d'eau douce et de la pêche continentale et «tenant compte des potentialités existantes en termes d'assiettes de terrain et des ressources hydriques, les filières aquacoles à encourager durant ce programme sont notamment la pisciculture en cages flottantes au niveau des barrages et retenues collinaires, la pisciculture d'eau douce en étangs, la crevetticulture, la pisciculture intégrée à l'agriculture et la pêche continentale au niveau des plans d'eau».
La même source a indiqué à cet effet, que «le nombre de projets privés envisagés est de 410 pour une production visée de 20?000 tonnes, promettant la création de plus de 10 000 postes d'emploi».
Ainsi, pour la mise en application de ce programme, le département du développement rural et de la pêche a identifié «93 zones d'activités aquacoles (ZAA) sur le littoral et le continental, l'élaboration par une experte de la FAO du nouveau programme d'aquaculture marine et d'eau douce, 221 dossiers d'investissements privés ont été déposés dont 156 en eau de mer et 65 en eau douce, l'établissement des autorisations préalables des concessions dont 142 ont été élaborées dont 103 ont reçu des arrêtés de concessions ou en cours de délivrance, la mise en place d'une police d'assurance etc». Selon le ministre de l'agriculture, «des allégements des procédures administratives à travers la révision du dispositif réglementaire en matière d'octroi de concession pour la création d'établissement d'aquaculture ont été pris par l'administration centrale».