Algérie

Ambiance de stress devant les centres d'examen



Une ambiance fébrile régnait, hier, tôt le matin, au premier jour du baccalauréat au niveau des entrées des établissements retenus comme centres d'examen. Le lycée Salah-Boubnider dans la commune de Réghaïa (Alger) n'a pas fait exception, puisque son entrée a été, bien avant 7 heures, prise d'assaut par les candidats et les personnels administratifs.
Néanmoins, les agents de la Sûreté nationale et ceux de la Protection civile étaient les premiers à se pointer sur les lieux. Il était question de baliser les accès et de sécuriser les alentours du lycée. Par petits groupes de deux ou trois, les candidats affluaient vers le centre, tout comme d'ailleurs les surveillants et autres responsables. Mais la majorité des potaches arrivaient en voiture, accompagnés par leurs parents. Très vite, le devant du lycée grouillait de monde. Les garçons discutaient du match remporté la veille par l'équipe nationale de football face au Rwanda (4-0) comptant pour les éliminatoires du Mondial 2014 au Brésil.
De leur côté, les filles tentaient, à la volée, de se rappeler une citation, une conjugaison ou une analyse' puisque le premier examen portait sur la langue arabe. Dans ce décor, où la tension était palpable, plusieurs candidats avaient à la main une feuille de papier sur laquelle ils jetaient un coup d''il furtif en murmurant à voix basse. Il n'était pas question de révision, mais, renseignement pris, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un v'u ou d'une prière, implorant Dieu de les aider à surpasser leur stress et passer avec succès cet examen «obstacle».
Sermonné pour sa tenue vestimentaire
Au milieu de cette ambiance, et alors que les policiers tenaient à garder libre l'entrée de l'établissement, un incident a été évité de justesse. Un candidat, en short et débardeur, les cheveux coupés à la punk, a été interpellé par le directeur du centre. A peine les premiers mots échangés, le jeune commence à crier à l'injustice et à vociférer des insultes.
«Je suis candidat et je passe mon bac comme je veux !», a-t-il lancé en direction du personnel administratif. Ignoré un laps de temps, il a été rappelé par le même responsable qui a réussi cette fois, à le convaincre de porter un pantalon. Contrarié, ce jeune, qui cherchait certainement la provocation, s'est vite exécuté en sortant de son sac à dos, un bermuda, qu'il enfila vite fait. A 7h30, l'ordre a été donné aux élèves d'entrer en exhibant convocation et carte d'identité nationale. Les parents prenaient congé de leurs enfants, qui d'une tape dans le dos, qui d'une embrassade ou carrément d'une longue accolade,
tant l'émotion était forte. Au moment de saluer son père, une candidate n'a pas pu retenir ses larmes. «Vous me connaissez, je suis émotive et je ne peux pas me retenir, mais je n'ai pas peur», a-t-elle dit à ses copines qui la consolaient. Un autre candidat, qui venait de séparer de son père, lui jette un regard en lui faisant des signes de la main, comme s'il partait pour un long voyage. Très vite le temps s'écoula et à 7h40 le directeur du centre ordonna d'accélérer la cadence du contrôle.
Il était 8 heures lorsque la sirène du lycée Boubnider retentit pour annoncer la fermeture des portes et le début des épreuves. Il était aussi temps pour les parents de quitter les lieux non sans avoir souhaité mutuellement le succès à leurs enfants. Deux heures et demie plus tard, temps réservé à cette matière, les premiers candidats commencèrent à sortir, la mine plutôt souriante.
«C'était des sujets abordables et les surveillants étaient gentils et très attentifs avec nous», nous dit un élève. «J'ai fait de mon mieux dans cette matière, mais demain je n'aurais pas droit à l'erreur, avec les maths», nous dit une jeune qui passe le bac mathématiques. «Le plus important était de commencer et de briser l'angoisse et le stress», ajoute cette candidate, en souhaitant à tous ses camarades beaucoup de courage pour la suite et... la réussite à cet examen qui tracera leur avenir.




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