Ambiance au siège du FLN Le calme qui précède la victoire

Pour Karim Bennour, qui a conduit la liste APW du parti, la victoire est le résultat d'un travail d'équipe et d'un 'marketing politique bien pensé".
'Je ne trouve pas les mots." C'est par cette phrase qu'a réagi hier Karim Bennour, élu à la tête de l'Assemblée populaire de wilaya d'Alger-Centre sous les couleurs du Front de libération nationale (FLN). Les larmes aux yeux et fortement ému, tant par son élection que par le score obtenu par son parti au niveau de la capitale, il expliquera aux journalistes qu'il 'reste serein et concentré sur le travail devant être fait dans l'assemblée élue en collaboration avec les services de la wilaya". Directeur de campagne du parti lors de cette double élection, Bennour, qui a eu à encadrer les candidats placés dans les listes du parti à Alger, estime que le score réalisé par le parti 'est la résultante d'une campagne collégiale durant laquelle l'ensemble des cadres du parti a apporté sa contribution pour mener à bien la campagne". Il était question tout autant 'd'un marketing politique bien pensé par l'équipe dirigeante de la campagne", explique à ce sujet M. Bennour.
Dans la journée de jeudi, au siège du FLN d'Alger, c'était le calme serein dans la matinée. 'Les militants et cadres du parti votent le matin", nous explique un responsable de cette formation rencontré sur place.
Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général (SG) du parti qui a voté dans une école à Alger-Centre, s'est montré optimiste. 'Nous avons pleinement confiance en notre peuple qui va consolider l'édifice institutionnel", a-t-il expliqué aux journalistes l'attendant au sortir de l'isoloir.
Belkhadem mettra le doigt sur l'importance du scrutin local, arguant que 'la commune est le noyaux et que le jour du vote est un grand jour pour les militants et sympathisants du FLN". Dans l'après-midi, le siège du FLN à Hydra commence à s'animer. Des responsables du parti qui dénoncent les accusations de fraude portées par certains contre le FLN dénoncent à leur tour une fraude qui les cible : 'Le FLN est un parti jalousé par ses concurrents car il a des listes partout. Il en a dans un nombre d'APC et d'APW équivalant à 1 520. Il y a même quatre communes où le FLN est le seul à se représenter pour les locales." 'On s'est inscrit dans la logique d'un parti majoritaire où nous voulons gagner dans 1 000 Assemblées populaires communales (APC) et Assemblées populaires de wilaya (APW)", note ce cadre du parti qui précise 'qu'on veut atteindre cet objectif et on a fait une organisation de campagne à même de nous permettre d'atteindre nos objectifs électoraux". De son côté, Karim Bennour, en tant que directeur de campagne qui est resté toute la journée de jeudi suspendu à son téléphone, prenant des notes par-çi, par-là, est à l'écoute des doléances émanant des bureaux de vote, garde le sourire. 'Nous sommes optimistes, nous avons fait une bonne campagne et notre démarche et transparente", expliquera-t-il à ce propos et qui précise qu'au niveau de 'l'APW, on n'a enregistré aucune fraude électorale et l'élection a été totalement transparente". Le siège du FLN a commencé à grouiller de monde à partir de 19h. C'est que les militants, les responsables tout comme les candidats à la double élection locale voulaient s'enquérir des résultats partiels qui parvenaient au siège central du parti. 'On nous dit qu'on a la majorité au niveau d'Alger", nous indique un cadre du parti non sans s'interroger : 'Est-ce une majorité relative ou absolue '" 'C'est là toute la question", dit-il. 'Mais, nous sommes optimistes car nous avons donné le tout pour le tout", lance un militant qui a pris part à l'organisation de l'ensemble des meetings et sorties de proximité organisés dans les communes d'Alger.
Vers 22h, des cortèges de voitures portant les portraits des candidats FLN ont commencé à défiler dans les rues d'Alger, fêtant ainsi les résultats partiels qui leur ont été communiqués par leur direction. 'Nous sommes de simples militants, mais contents du score majoritaire obtenu par le FLN à Alger", lance un militant de base de la kasma d'Hydra. À 22 ans, cet étudiant en informatique dit croire 'énormément dans la chose politique".
N M