Algérie

Amara Benyounès quitte Koléa


Le juge près la Cour d'Alger a prononcé, hier, une peine de 12 ans de prison ferme à l'encontre d'Ali Haddad et 8 ans de prison pour les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.Le verdict du procès en appel de l'homme d'affaires Ali Haddad a été prononcé hier par le juge de la 6e chambre pénale près la Cour d'Alger avec des peines allégées pour tous les mis en cause dans cette affaire rocambolesque qui a défrayé la chronique depuis plusieurs semaines.
Le principal accusé, le patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, condamné en première instance à une peine de 18 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de dinars, a vu sa peine réduite à 12 ans de prison ferme.
Les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont, pour leur part, été condamnés à 8 ans de prison ferme chacun. En première instance, le tribunal de Sidi M'hamed avait prononcé une peine de 12 ans de prison ferme à leur encontre.L'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a été condamné, quant à lui, à 7 ans de prison ferme.
Les anciens ministres Amara Benyounès, Youcef Yousfi, Boudjemâa Talaï, Mahdjoub Bedda, Abdelghani Zaâlane et Abdelkader Kadi ont écopé d'une année de prison ferme chacun. Et comme ils ont tous purgé leur peine, ils devaient recouvrer la liberté hier.
Ils étaient accusés, rappelle-t-on, d'octroi d'indus avantages et d'abus de fonction et de passation de marchés publics au profit d'Ali Haddad. Le juge de la 6e chambre près la Cour d'Alger a, par ailleurs, prononcé l'acquittement des frères d'Ali Haddad, à savoir Rebouh, Amer, Mohammed et Meziane Haddad.
Sofiane Haddad, neveu du principal accusé, a été également acquitté. Lors du procès en appel de l'ex-patron du Forum des chefs d'entreprise (FCE), plusieurs hauts cadres de l'Etat et des gestionnaires d'entreprises publiques ont été entendus par le juge en tant qu'accusés.
Ils ont, pour la plupart, bénéficié d'un acquittement, hier, lors du prononcé du verdict. Il s'agit, entre autres, des anciens DG des ports d'Alger, de Djen Djen (Jijel), de Béjaïa ou encore de Mostaganem, respectivement Guerrah Abdelaziz, Bouab Abdeslam, Achour Djelloul et Riad Boudjouidja.
S'agissant des walis d'El-Bayadh et d'Annaba, Abdallah Benmansour et Mohamed Slimani, le juge a prononcé une peine d'une année de prison avec sursis à leur encontre. Le procès en appel de l'homme d'affaires Ali Haddad, qui s'est déroulé à la Cour d'Alger du 12 au 22 octobre, a révélé de graves cas de corruption, de passation de marchés et d'octroi de crédits bancaires à la pelle au profit d'Ali Haddad.
En 20 ans, de 2000 à 2020, le patron du groupe ETRHB a bénéficié de pas moins de 547 prêts bancaires d'un montant total de 211 000 milliards de centimes, soit l'équivalent de 18 milliards de dollars.
Un pan du voile a été levé également sur l'attribution illégale de plusieurs terrains à Ali Haddad dans plusieurs wilayas dont Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou ou encore El-Bayadh où Ali Haddad s'est vu attribuer quelque 50 000 ha pour un projet agricole qui n'a jamais vu le jour. L'ancien ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l'étranger, a été, rappelle-t-on, condamné à 20 ans de prison.

K. BENAMAR
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