Le SG du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, a qualifié de «séisme politique» le retrait de Saïd Sadi et de Hocine Aït Ahmed, puis la démission d'Ouyahia de la gestion de leurs partis.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Selon M. Benyounès, qui s'est exprimé hier à Tipasa dans une conférence de presse tenue en marge de l'ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national de son parti, les répercussions du retrait de ces personnalités ne se feront sentir que plus tard : «L'histoire nous dira si elles seront remplaçables ou non aux têtes de leurs partis respectifs. On verra ce que deviendront leurs formations politiques dans quelques mois ou quelques années.». Le SG du MPA reste néanmoins optimiste quant à un rassemblement des démocrates algériens dans un avenir très proche : «Le débat sur l'amendement de la Constitution donnera l'occasion aux partis politiques d'exposer leurs projets de société et d'en découdre dans le domaine des idées et des valeurs. Un débat qui dégagera, à notre avis, deux grandes tendances, à savoir, les conservateurs et les démocrates. Ces derniers qui partagent la même vision des choses si ce n'est les divergences personnelles de leurs leaders se disputant le leadership, auront de fortes chances à se rassembler autour d'un projet commun.» Ce «vœu» sonne plutôt comme une invitation adressée aux forces démocratiques du pays à se fusionner au sein d'une même organisation : «Je pense que la génération de l'indépendance ne se reconnaît pas dans ce genre d'attitudes dont se comportaient certains politiques qui voulaient rassembler les gens autour de leurs personnes et non pas autour de projets et n'acceptaient d'être que le numéro 1. Moi, personnellement, j'accepterai d'être n'importe quel numéro dans une future organisation du moment. Peu importe aussi si nous nous fusionnons ou non dans une même organisation. Du moment que nous sommes d'accord sur les fondamentaux, c'est l'urne qui décidera du numéro 1 et c'est ça la démocratie.». Par ailleurs, M. Benyounès et même s'il n'avait cessé de se prévaloir représenter la troisième force politique du pays, il a écarté toute possibilité pour lui de se présenter aux présidentielles de 2014. Il a pris position pour Bouteflika en prévision de cette échéance politique qui commence à tenir en haleine les Algériens et précisé qu'il ne nourrit pas encore l'ambition pour être président : «Tous les partis politiques se posent cette même question : qui soutenir en 2014 ' Pour nous, si Bouteflika brigue un quatrième mandat, il est évident que nous le soutiendrons. S'il ne présente pas sa candidature, nous verrons si nous allons soutenir un autre candidat ou présenter un candidat du parti. Mais, cette éventualité est encore loin de nos esprits». Dans son discours d'ouverture des travaux de cette session du Conseil national qui se déroule jusqu'à aujourd'hui, il a rappelé ses positions politiques, les succès de sa nouvelle formation politique, la sagesse de Bouteflika et son appartenance politique : «Notre famille politique est connue : ce sont les patriotes, les GLD, les gardes communaux, l'armée, la police (...). Nous allons étudier, lors de cette session, les perspectives organiques de notre parti. Nous prônons l'ouverture mais, j'insiste pour qu'elle soit contrôlée. Le MPA sera ouvert aux militants sincères qui croient en nos valeurs. Il n'est pas une machine à laver pour les escrocs politiques qui sautent d'un parti à un autre ou les opportunistes qui veulent escalader son échelle pour accéder à des responsabilités. »
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Posté Le : 12/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L H
Source : www.lesoirdalgerie.com