Algérie

Amara Benyounès confiant sur la légalisation de l'UDR


A la fin de son discours devant les sympathisants de son parti venus des wilayas limitrophes, Amara Benyounès, numéro un de l'UDR, s'est montré confiant quant à l'obtention de l'agrément pour sa formation politique.

Il parlera de «certitude absolue» concernant cet agrément attendu depuis sept ans, avant d'annoncer l'agenda de son parti. Dans ce sens, il dira « à la fin de janvier prochain, nous tiendrons soit le congrès constitutif, soit un congrès extraordinaire» qui permettra le renouvellement des instances dirigeantes du parti. Il promettra dans ce cadre que les femmes occuperont 50% de la composante du Conseil national du parti. Il espère que son parti permettra «un rassemblement des démocrates, des républicains et des patriotes» de telle manière à ce qu'il participe à «l'émergence de nouveaux acteurs politiques ».

Auparavant, Amara Benyounès a brassé large en passant en revue toutes les questions d'actualités, y compris certaines se référant à la période du terrorisme. Mais il ressort de son discours son éloignement, peut-être pour des raisons tactiques, de certaines positions du président de la République. Il donnera un exemple sur ses divergences avec le chef de l'Etat concernant le tapis rouge déroulé à Ghanouchi, leader d'Ennahda en Tunisie, lors de sa dernière visite à Alger. «Ghanouchi n'a aucun statut politique en Tunisie, il est le futur ayatollah dans ce pays voisin», tonnera-t-il. D'autre part, Amara Benyounès ne semble pas apprécier le fait que Bouteflika ait accepté la médiation qatarie entre l'Algérie et la Libye. Pour lui, Qatar, malgré sa force de frappe en l'occurrence la chaîne de télévision «Al Djazeera», ne peut pas se prévaloir d'être un pays démocratique. Dans son discours, Amara qui a fait preuve d'énormément de capacités de simplifier le discours politique au point de le banaliser par endroits, a égratigné toute la classe politique.         D'autre part, il récusera la dernière déclaration de Dahou Ould Kablia, en disant: «en France, pays que nous érigeons en exemple, il existe 87 partis politiques», mais uniquement quelques-uns monopolisent la vie politique.

Concernant Maître Farouk Kesentini, il l'épingle concernant sa demande d'amnistie générale. «Il veut nous provoquer une guerre nucléaire entre le chef de l'Etat et l'armée », ironisera t-il. Réitérant sa position d'éradicateur impénitent, il lancera «ma famille politique, ce sont les patriotes». A ce propos, il reprochera à la classe politique algérienne d'avoir définitivement enterré la question des victimes du terrorisme et des patriotes qui ont été, selon ses dires, contraints de manifester à Alger pour réclamer une pension.

Sur ce volet, Benyounès réclame l'abrogation du décret interdisant les manifestations dans les rues de la capitale et se déclare contre l'usage de la violence à l'encontre des manifestants.

S'agissant des prochaines échéances électorales, le leader de l'UDR, a constaté le silence des pouvoirs publics concernant le financement des partis politiques. Selon lui, pour mettre fin au règne de «la chekara», il a réclamé que «l'Etat finance l'activité politique». Il parlera d'un parti politique qui dispose de 3.000 locaux au niveau national, tout ce patrimoine relèvant du domaine public, alors que son parti ne dispose même pas d'un siège national, remarquera-t-il. Aussi, il s'est déclaré «radicalement opposé à l'idée de la Constituante» parce qu'elle risque de générer une Constitution théocratique. En échange, il demande au président de la République de proposer un texte de Constitution qui sera adopté par voie référendaire.

Amara Benyounès, fera part de sa conviction que les partis de l'Alliance présidentielle n'aident pas le président mais existent, bel et bien, grâce au cautionnement qu'il leur offre.


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