On en sait davantage sur les raisons qui ont poussé Djamel Belmadi à rallier directement Paris, vendredi soir, quelques minutes après avoir croisé le ministre de la Jeunesse et des Sports au niveau du salon d'honneur de l'aéroport d'Alger.A peine rentrés à Alger, Djamel Belmadi et ses assistants techniques et médicaux ont pris le vol Alger-Paris «CDG» de vendredi soir. Un déplacement qui n'était pas prévu dans l'agenda de Belmadi et des membres de ses staffs technique (Merouani, Bouras, Benhamou, Bensedira) et médical (les deux kinés français) qui devaient passer la nuit au CTN/FAF de Sidi Moussa en vue de faire, le lendemain, le bilan de cette expédition au Cameroun. Y a-t-il eu un plan B d'une quelconque partie pour que Belmadi et son staff repartent directement à Paris sans que le coach lui-même le sache ' D'autant plus qu'un voyage à destination de Paris était disponible depuis jeudi depuis Douala même.
Tout porte à le croire, selon nos sources. Belmadi qui venait de fouler le sol algérien a été dirigé vers le salon d'honneur de l'aéroport où l'attendait le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderrazak Sebgag. Dix minutes ont été suffisantes pour que les deux hommes discutent puis se séparent, un collaborateur du ministre étant passé par là pour remettre à Belmadi et les membres de staffs résidents en France des billets d'accès (7 au total) sur le vol Alger-Paris «CDG» dont le décollage était imminent. Tout était prévu donc depuis Douala' Possible, là aussi. Pour comprendre le pourquoi, il fallait demander à notre source d'autres détails sur l'accueil réservé au second contingent de la délégation algérienne de retour du Cameroun à Alger. D'après notre interlocuteur, «une (autre) longue discussion a eu lieu au niveau du salon d'honneur entre le ministre de la Jeunesse et des Sports et le manager de la sélection nationale Amine Labdi». Que pourrait demander un ministre de la République à un employé de la FAF, manager de l'EN soit-il, si ce n'est des réponses à des interrogations portant sur d'éventuels dysfonctionnements durant le séjour des Verts au Cameroun et, allant, les raisons possibles de l'échec lors de la CAN ' Mystère et boule de gomme.
Sebgag a tout noté
«De la discussion jaillit la lumière», dit le proverbe. En dix minutes, beaucoup de choses peuvent être dites. Belmadi-Sebgag était-il ce «moment de vérité» sur ce qui a entouré la vie des Verts au Cameroun et que les autorités publiques, qui suivent l'actualité de la sélection à travers médias et réseaux sociaux, voulaient savoir à la veille d'une échéance aussi importante que le tour de barrages du Mondial du Qatar ' Probable.
La rencontre Amara- Belmadi dimanche à Paris, que le président de la FAF a directement rallié depuis Douala à la fin de la cérémonie du tirage au sort pour le tour de barrages du Mondial-2022 qui a réservé le Cameroun comme adversaire de l'EN algérienne, n'était pas probablement prévue ailleurs qu'à Alger. Plus que le lieu de sa tenue, quelle aura été la teneur de cette réunion informelle entre le patron de la FAF et celui de la sélection ' Une précision, c'est la seconde fois que les deux hommes se rencontrent en dehors du cadre du travail, en marge des stages de la sélection. La première fois, c'était fin avril dernier, quelques jours après l'élection de M. Amara à la présidence de la FAF en succession de Kheireddine Zetchi. La rencontre a été tenue à Doha en marge du tirage au sort de la Coupe arabe. A l'époque, des langues se sont déliées pour affirmer qu'entre le nouveau président et le sélectionneur, un froid s'est installé... Bien entendu, lors de l'entrevue de dimanche, un pré-bilan de la CAN mais surtout un tour d'horizon de ce que doit présider le double rendez-vous contre les Lions Indomptables en mars prochain étaient des sujets prioritaires et prédominants. Beaucoup d'à-côtés en rapport avec l'organisation du voyage au Cameroun, ont été abordés par ailleurs. Belmadi qui a paru «énervé» le long du séjour à Douala a, certainement, dit des choses à son employeur. Comme, suggère-t-on encore, cette proche fin de collaboration si, par malheur, l'Algérie ne réalise pas son objectif, celui assigné à Belmadi, d'aller en Coupe du monde. L'entraîneur national avait en effet, signé un contrat d'objectifs et celui de la Coupe du monde s'arrêtera là où les Verts s'arrêteront. Si l'EN se qualifie, alors Belmadi poursuivra sa mission jusqu'à la dernière apparition de la sélection au Mondial du Qatar. Sinon, la séparation sera consommée au soir du 29 mars prochain.
C'est la seule information que nos sources ont pu communiquer au sujet de la rencontre que Belmadi a eue avec Amara, semble-t-il, dans un hôtel parisien. Des questions organisationnelles liées à la rencontre face au Cameroun ont été certainement évoquées, le déplacement au Cameroun, le stade qui doit abriter le match «retour» en Algérie, les arbitres que la CAF désignera, etc. Au moindre détail, Belmadi a donné ses «instructions et recommandations» que le président de la FAF, Charafeddine Amara a étalées devant les membres des autres staffs hier après-midi lors d'une «réunion d'informations» tenue à Sidi Moussa.
M. B.
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Posté Le : 25/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Bouchama
Source : www.lesoirdalgerie.com