Algérie

Amar Tou en colère lors de l’inspection des travaux de la liaison ferroviaire Tabia - Redjem Demouche


De fausses informations communiquées au ministre En visite d’inspection et de travail, jeudi, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le ministre des Transports est entré dans une grande colère contre ses principaux collaborateurs et les responsables des différentes entreprises en charge du projet de réalisation de la liaison ferroviaire Tabia - Redjem Demouche.Et pour cause, le projet en question accuse un retard de plus de six mois sur l’échéancier des travaux, prévu par le maître d’ouvrage, l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Sur le site d’implantation de cette nouvelle ligne de chemin de fer, longue de 72 kilomètres pour le seul tronçon traversant le sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, Amar Tou dressera un véritable constat de carence à l’endroit des principales entreprises engagées dans ledit projet, qu’elles soient publiques ou privées. En parcourant avec la délégation qui l’accompagnait l’ensemble du tracé à bord de véhicules tout-terrain, le ministre constatera par lui-même que les chiffres qui lui ont été communiqués sur l’état d’avancement des travaux étaient loin d’être conformes à la réalité. «Vous m’avez caché la vérité en tant que responsables… Vous restez cloîtrés dans vos bureaux à Alger et ne prenez même pas la peine de vérifier la fiabilité des informations que vous me communiquez», lancera-t-il à la face des directeurs centraux présents avec lui pour constater de visu que la situation sur les chantiers ne prêtait effectivement guère à l’optimisme. Et pour preuve: des centaines de rails, abandonnés depuis plus d’une année sur le site, attendaient toujours d’être placés alors que les travaux de terrassement (mise en place de la plate-forme et du sous ballast) étaient achevés sur une grande partie de la future ligne ferroviaire… Expliquant le retard enregistré par les travaux, les représentants de l’agence ANESRIF soutiendront qu’il est lié à «une indisponibilité de traverses», explications qui n’arriveront pas à convaincre entièrement le ministre qui se montrera très dépité par l’absence de tout sens d’entreprise chez la plupart des opérateurs engagés dans le projet. Il ne manquera pas d’ailleurs de le leur faire remarquer en termes très durs. «Vous assistez impuissants devant ce manque de traverses alors que des entreprises publiques disposent chez nous de leurs propres ateliers pour les produire en quantité suffisante. C’est à ne rien comprendre à cette histoire», rétorquera le ministre. Interrogé à son tour sur cette pénurie, le directeur général de la société Infrafer, en charge de l’opération de pose des voies, expliquera que le problème se poserait en fait pour les entretoises en acier servant à la fixation des traverses et qui sont, celles-là, importées en quantité insuffisante de France. «Un véritable gâchis!» se contentera de dire Amar Tou avant de se résoudre à lancer un ultimatum à l’ensemble des opérateurs responsables présents pour tenter, ensemble, de «rattraper le retard et livrer le projet avant la fin du premier semestre 2009». Outre l’inspection des chantiers de la future liaison ferroviaire Tabia - Redjem Demouche qui aura constitué le fait saillant de sa visite officielle, le ministre des Transports saisira également l’opportunité de son séjour à Sidi Bel-Abbès pour rappeler les grandes orientations de son département en ce qui concerne la réalisation de la double voie électrifiée Oued Tlélat (Oran)- Akid Lotfi (Tlemcen), avec une variante de contournement urbain, et le projet du tramway à Sidi Bel-Abbès dont l’étude de faisabilité vient d’être confiée par l’entreprise du Métro d’Alger (EMA) à «ENSITRANS», un groupement de bureaux d’études espagnols et portugais. Sur le site des futures gares routières et ferroviaires situées à la périphérie Nord de la ville, Amar Tou insistera tout particulièrement sur le principe de l’intermodalité devant régir désormais le secteur des transports dans ses différentes composantes. A. Abbad
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