Amar Tou donne un ultimatum : Un an pour terminer la nouvelle aérogare

Entamant jeudi sa visite d'inspection et de travail à Constantine par une visite au chantier de la nouvelle gare de l'aéroport Mohamed Boudiaf, le ministre des Transports, Amar Tou, a donné un délai d'une année, soit jusqu'au mois de septembre 2OO9, pour l'achèvement de cette importante infrastructure aéroportuaire qui occupe une assiette foncière de plus de 8.7OO hectares et qui a connu énormément de retard.

Inscrite au programme de l'année 2OO3, le projet a subi d'abord un coup d'arrêt au cours de cette année à cause d'un transfert de la maîtrise d'ouvrage, ceci en plus de l'insuffisance de l'apport initial de l'ordre de 44 milliards de dinars. Et durant l'année 2OO6, il a connu d'autres périodes d'arrêt jusqu'à l'obtention de la seconde réévaluation.

Non loin de là, à la cité Zouaghi, le ministre a inspecté le chantier de réalisation de la gare multimodale, dont le délai de réalisation est prévu pour 27 mois. Là, le ministre a recommandé de rajouter à cette infrastructure régionale de transport une nouvelle section par rail pour la relier à la nouvelle ville Ali Mendjeli, en plus de celle prévue par ligne de chemin de fer vers le Khroub, distante de 4 kilomètres.

Amar Tou s'est rendu ensuite au stade Benabdelmalek Ramdane, où il a inspecté le chantier du futur tramway constantinois qui reliera le centre-ville à la cité Zouaghi, dont les travaux viennent de débuter par la démolition des tribunes du stade afin d'ouvrir la voie aux rames du tramway, qui sera fonctionnel dans 29 mois, plus 3 mois d'essais (mais le ministre estime que cette durée sera revue à la baisse).

Cette voie s'étend sur 8 kilomètres et passera par 8 stations. Elle sera construite par le maître de l'ouvrage délégué, à savoir l'Entreprise du métro d'Alger, le maître de l'oeuvre étant un groupement d'entreprises italiennes. Le montant de ce marché a été évalué à 34.623.377.2O2 dinars/TTC, dont 2O4.111.368 dinars à convertir en euros. Une extension de la ligne vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli est à l'étude. Dans cette étape, M. Tou a fait une évaluation de sa tournée d'inspection en déclarant: « Tous ces projets, ajoutés à ceux du téléphérique et de l'autorail, ne manqueront pas d'avoir des retombées bénéfiques non seulement sur Constantine, mais sur toute la région ». En parallèle, il annoncera l'ouverture prochaine de lignes relais sur plusieurs axes ferroviaires supplémentaires vers Bordj-Bou-Arréridj, M'sila, Tébessa, Aïn-Beida et Aïn-M'lila. Le représentant du gouvernement continuera sa visite par une inspection du téléphérique qui fonctionne depuis le mois de juin dernier. Il empruntera une cabine à partir de la station du CHUC pour traverser toute la ligne afin de juger de l'efficience de ce nouveau moyen de transport, qui a été chaleureusement adopté par les habitants de la ville des ponts.

Au siège de la wilaya, M. Amar Tou tiendra un point de presse avec les représentants des médias pour parler du programme du président de la République dans le domaine du transport, donnant par la même occasion, en le commentant abondamment, le nouveau schéma du transport ferroviaire au niveau du territoire national d'une manière globale et au niveau régional en indiquant les différentes voies d'accès vers les villes et les pénétrantes vers les réseaux national et régional. A ce titre, le ministre dira: « Le premier axe à rénover, à dédoubler, à électrifier et à doter de signalisation, sera celui de la rocade nord, qui ira d'El-Tarf à la frontière marocaine. Il est déjà engagé dans la majeure partie des tronçons. Par exemple, pour le tronçon Alger—Thénia, les machines électriques ont commencé à arriver et il sera mis en service dans quelques jours ».

Dans l'après-midi, il quittera Constantine pour Annaba à bord du nouvel autorail intervilles, inaugurant ainsi la ligne régionale qui desservira, à partir de ce jour, les deux grandes métropoles de l'Est à raison de deux voyages, en aller et retour, par jour, qui s'effectueront dans la rapidité et le confort pour la modique somme de 33O dinars, avec cette différence par rapport au train traditionnel que l'autorail ne s'arrête que dans les gares principales, d'où un gain de temps pas du tout négligeable.