En visite d'inspection, hier, au chantier de l'extension du métro d'Alger sur le tronçon Haï El Badr-El Harrach-Centre, le ministre des Transports, Amar Tou, a clairement signifié que ceux qui ne peuvent pas s'offrir le luxe de prendre le métro n'ont qu'à se rabattre sur les bus !
Les travaux de génie civil du tronçon Haï El Badr El Harrach de la ligne 1 du métro d'Alger, lancés en 2008 pour un délai de réalisation de 48 mois, ont pris fin hier avec presque une année de retard. Le ministre des Transports, Amar Tou, en visite d'inspection sur les lieux, hier dans l'après-midi, a lancé la deuxième tranche du projet, à savoir la mise en place du système intégral qui consiste à installer les rails et les équipements électroniques et mécaniques nécessaires, et ce, pour un délai de 23 mois. Ainsi, ce tronçon de quatre kilomètres qui reliera Hai El Badr à El Harrach-Centre ne sera opérationnel que vers la fin de l'année 2014. Par ailleurs, interrogé sur une possible révision à la baisse du prix du ticket de métro qui est actuellement à 50 DA pour un simple aller, le ministre a usé d'un ton et un verbe ironiques : «Vous savez, le métro c'est comme le mouton de l'Aïd. C'est une tradition religieuse issue du Prophète à laquelle les fidèles doivent se soumettre, mais ceux qui n'ont pas les moyens peuvent s'en passer. C'est aussi comme le pèlerinage à La Mecque, c'est une obligation religieuse faite à ceux qui ont les moyens…». Mais devant l'insistance de la presse sur également la possibilité d'unifier les deux tickets de métro et de tramway au prix d'un seul ticket, à savoir 50 DA, comme cela se pratique ailleurs — en France le ticket de métro est valable pour le tramway et le bus au même prix Amar Tou a fini par perdre le contrôle de ses nerfs : «Ceux qui n'ont pas les moyens n'ont qu'à prendre le bus. De toute manière, même si on fixe le ticket de métro à zéro dinar, il y aura toujours des mécontents…». Le ministre des Transports a également expliqué que le ticket de métro revient initialement à 84 DA. Le citoyen paie ainsi les 50 DA et pour certaines catégories 40 DA et le reste est subventionné par l'Etat. Mais Amar Tou ne dit pas sur quelle base a été évalué initialement le prix du ticket de métro.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mehdi Mehenni
Source : www.lesoirdalgerie.com