AMAR TOU À CHLEF
« Les opérateurs doivent respecter leurs engagements » En matière de téléphonie mobile, la couverture des wilayas de l?intérieur du pays reste très en deçà des espérances des officiels et des citoyens. C?est du moins le constat qui s?est dégagé de la visite de travail effectuée jeudi dernier dans la wilaya de Chlef par le ministre de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication, Amar Tou. En effet, en visitant certaines communes du nord de la wilaya et du littoral, telles que Ténès, Sidi Abderrahmane et Sidi Akkacha, le représentant du gouvernement a pu constater qu?une bonne partie du territoire de la wilaya n?est toujours pas raccordée aux réseaux GSM et Djezzy faute d?installations techniques. Ce qui est valable aussi pour beaucoup d?autres régions du pays. Devant ce tableau peu reluisant, il a demandé aux trois opérateurs qui se partagent le marché du mobile à respecter le cahier des charges en engageant les investissements nécessaires afin d?assurer une large couverture du territoire national. Les chiffres se passent de tout commentaire pour une wilaya comme Chlef qui compte près d?un million d?habitants. Pour le GSM, on dénombre officiellement 2152 abonnés et 12 348 demandes en instance, alors que pour Djezzy il est fait état de 17 500 abonnés. Le même constat s?impose pour le nouveau système de téléphone fixe sans câble dans la mesure où seuls 1348 abonnés ont pu en bénéficier sur les 4000 lignes dégagées au profit de la wilaya. Pour des raisons techniques, ce système est destiné en particulier aux zones rurales dans le but, dit-on, d?accélérer leur raccordement au réseau numérique local par le biais de quatre stations d?émission. Le téléphone fixe habituel connaît, lui aussi, les mêmes problèmes et nécessite d?autres investissements pour satisfaire les 29 875 demandes en instance aussi bien dans les grandes agglomérations que dans les autres communes de la région. C?est dire le chemin qui reste à parcourir dans ce secteur où les réformes engagées sont loin de produire les effets escomptés. Autre exemple : la recette postale lancée en 2001 à Oued Fodda n?a toujours pas été achevée, ce qui a amené le ministre à sermonner vertement les responsables de la poste et a exigé sa réception avant la fin de l?année en cours.
Posté Le : 04/09/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yechkour A.
Source : www.elwatan.com